Le Pakistan et l’Arabie saoudite discuteront de la prolongation de la durée d’un prêt de 3 milliards
Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont déclaré dimanche qu’ils discuteraient de la prolongation de la durée d’un prêt de 3 milliards de dollars ( 2,8 milliards d’euros) pour aider l’économie chancelante du pays dont la capitale est Islamabad.
La nation du Golfe est depuis longtemps un partenaire de renseignement du Pakistan ainsi qu’une source régulière d’aide financière pour les gouvernements successifs.
Le dernier signe de soutien fait suite à une visite en Arabie saoudite du nouveau Premier ministre Shahbaz Sharif, qui a hérité d’une dette nationale écrasante, d’une inflation galopante et d’une roupie faible.
Un communiqué conjoint a déclaré que le royaume continuerait à soutenir l’économie pakistanaise et avait discuté « d’augmenter le dépôt de 3 milliards de dollars auprès de la banque centrale par le biais d’une prolongation de mandat ou autrement ».
L’Arabie saoudite s’est également engagée à « renforcer encore le financement des produits pétroliers » à un moment où le pays d’Asie du Sud souffre de fréquentes coupures d’électricité.
Cette déclaration intervient après de récents pourparlers entre le Pakistan et le Fonds monétaire international (FMI) sur le déblocage de fonds dans le cadre d’un programme d’aide existant de 6 milliards de dollars qui était au point mort en raison de préoccupations concernant le rythme des réformes.
Les réserves de change du pays à court de liquidités ont plongé en dessous de 11 milliards de dollars le mois dernier.
« Le peu d’aide financière que nous pouvons obtenir de n’importe quel pays nous aiderait compte tenu de l’état de notre économie », a déclaré à l’AFP le Dr Kaiser Bengali, un économiste chevronné.
« Mais pendant combien de temps allons-nous gérer notre économie avec des prêts? Cette politique ne fonctionnera même pas pendant les cinq prochaines années. »
Ces dernières années, l’Arabie saoudite a fourni au Pakistan 4,2 milliards de dollars de soutien sous la forme d’un prêt de 3 milliards de dollars déposé auprès de la banque centrale ainsi que de 1,2 milliard de dollars de paiements pétroliers différés.
Alors que Sharif concluait sa visite, le ministre pakistanais des Finances, Miftah Ismail, a déclaré qu’il resterait à Riyad pour tenir des « pourparlers au niveau technique ».