Conjoncture : les chefs d’entreprise plus opportunistes
Alors que les Français aisés se montrent très frileux face à la conjoncture, les chefs d’entreprise y voient une véritable opportunité d’investissement. C’est ce que révèle la dernière enquête annuelle de Swiss Life Banque Privée sur les comportements d’épargne de nos compatriotes riches.
Swiss Life Banque Privée et Opinionway ont publié, le 14 novembre, la 9e édition de l’Observatoire de la banque privée. L’enquête s’est intéressée cette année à l’impact de l’actualité économique et politique nationale sur le comportement d’investissement des Français aisés. Elle relève un pessimisme ambiant qui s’est emparé d’une majorité de nos compatriotes les plus riches.
Plus de la moitié des Français aisés ont une vision pessimiste de l’économie nationale
Selon ce rapport mené en septembre auprès de 318 personnes, plus de 50% des Français les plus aisés affirment que les conjonctures économiques, financières et politiques françaises ont eu un impact sur leur comportement d’épargnant. Ils pointent en particulier la dissolution de l’Assemblée nationale, les élections législatives anticipées et la longue attente d’un nouveau gouvernement. Fort de ces évènements récents, 52% d’entre eux ont une vision pessimiste ou très pessimiste de l’économie française.
Les chefs d’entreprise pas frileux face à la conjoncture économique
Par ailleurs, la conjoncture actuelle a poussé les Français fortunés à plus de prudence. La plupart ont préféré préserver leur épargne, reléguant au second plan les enjeux de performance immédiate. Sauf les chefs d’entreprise, qui se montrent plutôt optimistes, opportunistes et audacieux. En effet, 69% d’entre eux considèrent que la conjoncture économique actuelle est propice à l’investissement, contre 38% seulement du côté des particuliers aisés et 42% chez les hauts patrimoines financiers.
Les chefs d’entreprise plus sensibles à la dimension environnementale de leurs placements
En termes d’investissement, ces chefs d’entreprise privilégient les gains rapides (61%) et les décisions plus offensives et plus risquées (63%). Chez les particuliers aisés et très aisés, ces comportements passent en dernier. Aussi, les chefs d’entreprise sont les plus sensibles à la dimension environnementale ou écoresponsable de leurs placements. Au moins 72% d’entre eux en font un critère prioritaire, contre 60% en moyenne dans les autres catégories.
Une appétence pour le private equity
En outre, ces dirigeants ont une appétence pour le private equity (ou capital investissement). De fait, 28% d’entre eux estiment qu’il s’agit d’un placement pertinent dans la conjoncture (+9 à 12 points de plus que les autres catégories d’épargnants). Ainsi, 38% détiennent du private equity dans leur portefeuille, contre 23% des clients de la banque privée. Ces derniers préfèrent largement (jusqu’à 86%) porter une attention particulière aux critères de transparence de l’information et de diversification des placements.
Les chefs d’entreprise jugent positivement leur banque privée
Enfin, les chefs d’entreprise perçoivent de plus en plus positivement les services proposés par leur banque privée. Ils apprécient notamment la capacité à délivrer un service personnalisé et à couvrir l’ensemble des dimensions patrimoniales, privées comme professionnelles. Mercier Ythier, président du directoire de Swiss Life Banque Privée, affirme que ce comportement optimiste des chefs d’entreprise, à rebours du pessimisme ambiant, les « conforte dans l’approche mise en place pour les accompagner de façon spécifique ».