Le climat des affaires en France signale une résilience de l’économie en février
Le climat des affaires en France s’est légèrement amélioré en février, signalant une économie française résiliente et plutôt solide.
Selon les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), l’indice du climat des affaires est passé à 103 en février, contre 102 les cinq mois précédents, restant au-dessus de sa moyenne de long terme.
L’amélioration a été constatée dans les secteurs des services et du commerce de détail, où les perspectives d’activité s’améliorent, ainsi que dans l’industrie, où les carnets de commandes sont en hausse. Toutefois, le climat des affaires dans le secteur de la construction s’est détérioré.
Deux vitesses pour l’économie française
L’ensemble des indicateurs économiques publiés depuis le début de l’année suggèrent que l’économie française fonctionne probablement actuellement à deux vitesses. D’une part, le secteur industriel est toujours en phase de ralentissement, malgré l’amélioration continue des chaînes d’approvisionnement.
La demande, notamment internationale, ralentit, comme l’indique le PMI de février pour l’industrie, qui est repassé sous la barre des 50 en février, passant à 47,9 contre 50,5 le mois précédent, son plus bas niveau depuis quatre mois. La forte baisse des prix de l’énergie, en particulier du gaz naturel, qui n’est plus qu’à environ un tiers de son prix de mi-décembre, et l’amélioration des perspectives économiques mondiales qui en résulte, semblent limiter le ralentissement, sans toutefois l’effacer complètement.
D’autre part, le secteur des services fait preuve d’une résilience importante et reste dynamique. Bien que la confiance des consommateurs français continue de baisser, les entreprises de services sont plutôt optimistes et indiquent une reprise de l’activité. L’accumulation des affaires en cours et les anticipations de croissance les incitent à poursuivre les embauches et à anticiper de nouvelles hausses de prix significatives.
Cette résilience est une bonne nouvelle pour l’économie française, car les services marchands représentent 57% de la valeur ajoutée française. Ainsi, le dynamisme de l’activité dans les services permet de contrebalancer le ralentissement du secteur manufacturier, qui ne représente que 9% de la valeur ajoutée totale.
Des risques pour l’avenir
Cependant, des risques importants demeurent pour l’économie française. Le pic inflationniste n’a pas encore été atteint, et des hausses encore plus fortes des prix de l’énergie et de l’alimentation sont encore attendues dans les prochains mois. Le choc sur le pouvoir d’achat n’est donc pas terminé et continuera à peser sur le comportement des consommateurs. De plus, le soutien de la politique budgétaire au pouvoir d’achat deviendra moins important dans les prochains mois.