L’économie française est confrontée à un fort ralentissement et il est peu probable qu’elle rebondisse rapidement
L’économie française fait face à une période extrêmement difficile, selon la Banque de France.
Plusieurs paramètres : Les exportations françaises, l’inflation et les taux d’intérêt, ont conduit les experts de la banque à penser que l’économie française ne progressera que de 0,3 % en 2023, alors que les précédentes prévisions tablaient sur une croissance de 1 %. Cette croissance modérée pourrait entraîner des problèmes pour les budgets publics.
« Après avoir fait preuve d’une bonne résistance pendant la majeure partie de l’année 2022, l’activité connaîtra deux phases distinctes : un fort ralentissement à partir de cet hiver, suivi d’une atténuation des tensions inflationnistes et d’une reprise progressive de la croissance économique en 2024 et 2025 », a déclaré la Banque de France, rapporte Sputnik.
Dans ses dernières prévisions, la Banque de France a une nouvelle fois souligné, comme elle l’avait fait dans ses prévisions d’automne, la grande incertitude liée principalement à la question de l’approvisionnement en gaz. L’ampleur de l’incertitude permet des scénarios allant d’une contraction de 0,3% de l’économie à une hausse de 0,8% en 2023.
La Banque de France a fait cette évaluation à la suite de la publication d’un rapport de l’agence de statistiques INSEE, qui a notamment souligné ce qui suit :
L’économie française se contractera de 0,2 % au cours des trois derniers mois par rapport au trimestre précédent.
Une série de grèves dans les raffineries en octobre a réduit l’approvisionnement en carburant pour les voitures, tandis que les problèmes de maintenance du parc vieillissant de 56 réacteurs nucléaires français ont réduit leur production d’électricité à son niveau le plus bas depuis 30 ans.
La perte de la production nucléaire réduirait la croissance économique française de 0,4 % cette année.
L’année prochaine, la France renouera avec la croissance au premier trimestre avec un taux de 0,1 %, suivi de 0,3 % au deuxième trimestre.
L’inflation française continuera d’augmenter, passant de 6,2 % en novembre à 7 % en janvier et février, son plus haut niveau depuis 38 ans.
Au milieu de ces prévisions sombres, le ministère français des finances insiste sur le fait que l’économie du pays affichera encore un taux de croissance de 1 % malgré toutes ces tendances négatives.
Le 24 février, la Russie a entamé ce qu’elle appelle « une opération militaire spéciale » en Ukraine.
L’Occident a réagi en imposant des sanctions sévères à la Russie. Les pays européens ont déjà approuvé neuf trains de sanctions à l’encontre de Moscou, dont ceux visant à éliminer progressivement le pétrole et le gaz russes. Ces décisions des pays occidentaux ont entraîné des crises massives du pétrole, du gaz et, par conséquent, de l’inflation en Europe.