La France envisage de construire un gazoduc entre l’Espagne et l’Europe centrale pour trouver de nouvelles sources d’énergie

La France envisage de construire un gazoduc de la péninsule ibérique vers le sud du pays afin d’ouvrir de nouvelles sources d’énergie en l’absence de gaz naturel en provenance de Russie.

La France envisage de construire un gazoduc de la péninsule ibérique vers le sud du pays afin d’ouvrir de nouvelles sources d’énergie en l’absence de gaz naturel en provenance de Russie.

« L’Espagne et l’Allemagne sont deux partenaires proches de la France ; s’ils font une proposition, nous l’examinerons », a déclaré mardi le ministre de l’économie Bruno Le Maire, cité par l’agence de presse dpa.

Jusqu’à présent, la France, qui compte beaucoup sur l’énergie nucléaire, se montre prudente quant à la relance du projet de gazoduc Midcat, qui a été annulé en 2017 car il n’était pas rentable.

Le projet de gazoduc Midcat doit partir de Barcelone et traverser les Pyrénées jusqu’à un point de connexion avec le réseau français à Barbairan, dans le sud de la France.

En Espagne, le gazoduc est terminé jusqu’à Hostalric, à 106 km au sud de la frontière ; en France, il manque environ 120 km.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, tout comme le gouvernement espagnol, avait déjà fait campagne pour la construction du gazoduc afin d’ouvrir de nouvelles sources d’énergie dans la perspective de la guerre en Ukraine et d’une éventuelle fin des approvisionnements en gaz russe.

L’Espagne considère qu’il s’agit d’un projet d’importance européenne, qui, selon elle, doit également être financé par l’UE.

Le gaz naturel qui doit être acheminé vers le nord par le gazoduc pourrait provenir de différentes sources en Espagne et au Portugal, puisque ces deux pays disposent au total de sept terminaux GNL.

Il existe également deux gazoducs vers le fournisseur de gaz qu’est l’Algérie, en Afrique du Nord.

Plus tard, dans le cadre de la transition énergétique, l’hydrogène dit « vert », qui est produit à l’aide du vent ou du soleil, pourrait également être acheminé.

Jusqu’à présent, il n’existe que deux petits gazoducs de l’Espagne vers le nord, à travers les Pyrénées, dont la capacité est limitée.