La France et la Chine s’associent dans des projets d’infrastructure mondiaux
Paris et Pékin ont convenu de construire des projets d’infrastructure en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Europe orientale. Mais cela contribuera-t-il à faire la lumière sur les investissements étrangers opaques de la Chine ou n’en donnera-t-il que l’apparence ?
Paris et Pékin prévoient de construire conjointement sept projets d’infrastructure d’une valeur de plus de 1,9 milliard d’euros en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Europe de l’Est, faisant de la France le premier pays à établir le mécanisme de coopération intergouvernemental du marché tiers avec la Chine.
Les partisans de ce mécanisme espèrent qu’il rendra les investissements étrangers chinois plus transparents, tandis que les sceptiques suggèrent qu’il pourrait simplement donner un coup de pouce optique à Pékin face au conflit croissant avec les États-Unis.
À la suite de la récente rencontre virtuelle entre le président français Emmanuel Macron et son homologue chinois Xi Jinping, les deux pays ont signé, à la mi-février, la liste des projets pilotes du quatrième cycle de coopération commerciale entre la Chine et la France.
Cette liste comprend des projets dans les domaines des infrastructures, de la protection de l’environnement et des énergies nouvelles, a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, dans un communiqué.
L’organe supérieur de planification de la Chine, la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), a déclaré dans un communiqué de presse que « les entreprises françaises ont un avantage unique dans la fabrication avancée, la protection de l’environnement et la construction d’ingénierie, tandis que les entreprises chinoises ont accumulé une riche expérience dans la construction d’infrastructures de base, l’énergie, la construction d’équipements et l’Internet. Les entreprises des deux pays sont complémentaires et ont un énorme potentiel de coopération sur le marché tiers. »