Emmanuel Macron à Belfort pour dévoiler les contours de son plan nucléaire
Le président Emmanuel Macron doit dévoiler les plans globaux de la future stratégie énergétique de la France, et en particulier la relance du programme nucléaire du pays, lors d’une visite à Belfort jeudi. À deux mois de l’élection, ce thème est devenu un sujet de discorde dans le débat de campagne.
« Pour garantir l’indépendance énergétique de la France et atteindre nos objectifs, notamment la neutralité carbone en 2050, nous relancerons pour la première fois depuis des décennies la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays », avait déclaré Macron lors d’un discours télévisé à la nation en novembre dernier.
C’est dans cette veine que le président français effectue un déplacement dans une centrale à Belfort, accompagné de plusieurs ministres.
M. Macron, qui n’a pas encore annoncé sa candidature aux prochaines élections, fera sa nouvelle annonce depuis le site où sont fabriquées les turbines « Arabelle », utilisées dans les centrales nucléaires françaises.
Cette branche de l’entreprise énergétique Alstom a été vendue au géant américain General Electric en 2015, lorsque M. Macron était ministre de l’Économie, une transaction qui est devenue une épine dans le pied du président.
Après une longue période de négociation, EDF a annoncé jeudi qu’un accord avait été signé pour avoir l’exclusivité de l’achat d’une partie de l’activité nucléaire de GE connue sous le nom de « Steam Power », qui comprend les turbines Arabelle, selon un communiqué commun.
Macron est devenu un fervent partisan de l’énergie nucléaire, bien qu’il ait promis en 2017 de réduire la production nucléaire à 50 % de la production d’électricité du pays.
Jusqu’à 14 nouveaux réacteurs
Macron se concentre désormais sur la construction d’une série de nouveaux réacteurs EPR.
Une source proche du président a indiqué que l’entreprise énergétique française EDF pourrait être chargée de fabriquer jusqu’à six nouveaux réacteurs EPR2 de deuxième génération pour un montant estimé à 50 milliards d’euros, avec une option de huit autres à l’horizon, portant le total à 14.
La France construit actuellement un nouveau réacteur nucléaire EPR de troisième génération à Flamanville, en Normandie.
Mais les travaux sur le site, qui ont débuté en 2007, ne sont toujours pas terminés. EDF a soumis ce printemps au gouvernement une étude de faisabilité pour un programme de construction de six nouveaux réacteurs.
« L’État contribuera et jouera un rôle majeur », a déclaré l’Élysée.
Lors de sa visite à Belfort, Emmanuel Macron devrait également évoquer le développement des petits réacteurs nucléaires dits SMR.