Les économistes font l’éloge de la France et sa stratégie Covid
L’approche « quoi qu’il en coûte » est un risque qui s’est avéré payant, selon le prix Nobel d’économie Paul Krugman.
La France a été acclamée comme la star mondiale de la pandémie de Covid par un économiste lauréat du prix Nobel pour sa stratégie unique visant à surmonter la crise.
Le professeur émérite d’économie et d’affaires internationales de Princeton, Paul Krugman, a particulièrement salué les efforts déployés par la France pour maintenir les personnes en emploi et offrir des services de garde d’enfants.
Le Dr Krugman, dans le New York Times, a salué la France qui a sans doute fait mieux que toute autre économie avancée pour limiter les dommages économiques causés par Covid.
Le pays a notamment réussi de manière « étonnante » à maintenir le pourcentage de personnes en âge de travailler (25-54 ans) dans l’emploi, a-t-il déclaré.
Non seulement il a évité le « plongeon énorme [de l’emploi] » observé aux États-Unis – bien qu’il se soit partiellement redressé depuis – mais il a dépassé les niveaux d’avant la pandémie.
Les subventions accordées aux entreprises pour garder les travailleurs licenciés sur le marché du travail ont été déterminantes, a-t-il expliqué.
« Cela a permis de maintenir le lien entre les travailleurs et leurs employeurs et de faciliter leur retour une fois les vaccins disponibles. »
Dans le même temps, ses services universels de garde d’enfants, qui ont rouvert leurs portes assez tôt dans la pandémie, tout comme les écoles, ont contribué à libérer les parents pour qu’ils reprennent le travail, selon le Dr Krugman.
Son point de vue fait écho à celui du ministre français des finances, Bruno Le Maire, qui a déclaré aux députés en décembre que le pays présentait les meilleurs chiffres économiques de la zone euro, ajoutant : « Nous sommes revenus aux niveaux d’activité d’avant la crise trois mois plus tôt que prévu ».
Le PIB était revenu aux niveaux de 2019 à la fin de l’année dernière, selon l’organisme public de statistiques Insee.
Xavier Jaravel, professeur associé à la London School of Economics, a convenu que la situation économique semblait bonne pour la France.