Le « Choose France » attire des milliards d’euros d’investissements internationaux
La santé, le recyclage des plastiques, l’informatique et les transports durables sont quelques-uns des 21 nouveaux investissements étrangers du programme « Choose France » annoncés par l’Elysée lundi. Ce coup de pouce économique intervient à trois mois de la prochaine élection présidentielle.
Cette vague d’investissements en provenance d’Europe et des États-Unis, d’un montant total de plus de quatre milliards d’euros, s’inscrit dans le cadre de la cinquième édition du programme « Choose France », créé par le président Emmanuel Macron en 2017.
Habituellement, les PDG des multinationales sont invités au château de Versailles pour discuter de nouveaux projets d’investissement, mais les réunions en face à face ont été annulées cette année en raison de Covid-19.
À la place, Macron a déployé une équipe de ministres pour visiter divers sites d’investissement.
Les nouveaux projets permettront de créer « plus de 10 000 emplois, et d’ajouter plus de 16 000 emplois permanents temporaires » de la société Manpower, selon le palais présidentiel.
Lundi, M. Macron se rendra, avec la ministre de l’industrie Agnès Pannier-Runacher, sur le site du chimiste allemand BASF à Chalampé, dans l’est du Haut-Rhin, où BASF injectera 300 millions d’euros supplémentaires dans l’usine.
L’investissement le plus important – 850 millions d’euros – provient de la société américaine Eastman, spécialisée dans le recyclage du plastique. Le projet emploiera 350 personnes, le lieu d’implantation de l’usine devant être annoncé.
Le géant suédois des meubles en kit Ikea a créé un investissement de 650 millions d’euros sur trois ans dans des projets « dédiés à l’économie circulaire et aux transports durables », selon la présidence française.
Les entreprises de haute technologie sont également concernées, puisque le centre de données américain Equinix a annoncé qu’il allait ouvrir son dixième site informatique en juin prochain à Saint-Denis, au nord de la capitale. Ce projet de 165 emplois sur trois ans devrait permettre d’investir 750 millions d’euros pendant cette période.
Les investissements dans le secteur de la santé représentent une grande partie des projets. La multinationale américaine Pfizer a injecté 520 millions d’euros en France en passant un contrat avec le fabricant Novasep pour produire des traitements Covid-19 et mener des recherches.
Le britannique GlaxoSmithKline (GSK) investira 118 millions d’euros dans trois sites répartis dans toute la France.