Le Premier ministre québécois veut identifier les PDG qui ne parlent pas français et les convaincre de l’apprendre
Le Premier ministre du Québec, François Légault, affirme que son gouvernement s’efforcera d’identifier les présidents d’entreprises établies dans la province qui ne parlent pas français et tentera de les persuader d’apprendre cette langue.
S’adressant aux journalistes à Shawinigan aujourd’hui, M. Légault a dit qu’il croit que seule une petite minorité d’entreprises ayant leur siège social au Québec sont dirigées par des personnes qui ne parlent pas français.
M. Légault, dont le gouvernement a présenté un projet de loi visant à renforcer la loi linguistique du Québec, estime qu’il est important que les PDG des entreprises québécoises parlent français.
Cette déclaration fait suite à l’annulation par Ian Edwards, chef de la société d’ingénierie montréalaise SNC-Lavalin, d’un discours qu’il devait prononcer devant un groupe d’affaires local la semaine prochaine, car il voulait avoir le temps d’améliorer son français.
Ian Edwards ne parle pas bien le français bien qu’il vive au Québec depuis 2014.
La semaine dernière, le PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, a déclenché une tempête politique en parlant très peu le français dans un discours devant la Chambre de commerce de Montréal, puis en déclarant aux journalistes qu’il n’avait pas besoin d’apprendre la langue pour se débrouiller dans la plus grande ville du Québec.