La France va verser 100 euros aux citoyens pour faire face à la hausse des prix de l’énergie
Les personnes gagnant moins de 2 000 euros par mois pourront bénéficier de cet argent supplémentaire.
Le gouvernement français va verser 100 euros aux citoyens gagnant moins de 2 000 euros par mois après impôts pour les aider à faire face à la hausse des prix de l’énergie et des carburants, a annoncé jeudi soir le Premier ministre.
« Nous optons pour une sorte d’indemnité d’inflation de 100 euros… qui sera versée aux Français – c’est une sorte d’indemnité pour les classes moyennes », a déclaré Jean Castex à la chaîne de télévision TF1.
Cette annonce intervient alors que les dirigeants nationaux de l’UE discutent de la crise des prix de l’énergie à Bruxelles cette semaine. Le sujet des prix du carburant est particulièrement sensible en France, et a contribué à déclencher les manifestations antigouvernementales des Gilets jaunes en 2018.
On estime que 38 millions de personnes bénéficieront de cet argent, y compris les travailleurs indépendants et salariés, ainsi que les agriculteurs, les chômeurs et les retraités, a précisé M. Castex.
Il a ajouté que les paiements seraient envoyés automatiquement soit par les chèques de salaire, soit par les organismes de sécurité sociale, et que tous les détails de la mesure seront publiés dans les prochains jours. La plupart des aides, y compris celles destinées aux salariés, devraient être versées entre Noël et le jour de l’an, a précisé M. Castex.
Les fonctionnaires devraient recevoir leur chèque en janvier, tandis que les retraités devront attendre un peu plus longtemps, a-t-il ajouté.
M. Castex n’a pas non plus exclu la possibilité d’effectuer de nouveaux paiements de ce type à l’avenir.
Les politiciens de l’opposition ont rapidement qualifié la mesure d’insuffisante. Marine Le Pen, du Rassemblement national (extrême droite), a déclaré que le paiement ne répondrait pas à la « détresse » des Français qui peinent à payer leurs factures et a exhorté le gouvernement à baisser la taxe sur la valeur ajoutée pour le gaz, l’électricité et le carburant.
Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement de gauche La France insoumise, a demandé des mesures pour faire face à la hausse des prix des produits de première nécessité.
M. Castex a fait valoir que, par le passé, les réductions d’impôts « n’ont pas fonctionné » comme antidote immédiat à la flambée des prix et ne sont pas suffisamment ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin.
Il a également déclaré qu’un plafonnement du prix du gaz – qu’il avait annoncé le mois dernier et qui était censé durer jusqu’en avril prochain – sera encore en vigueur jusqu’à la fin de 2022, si nécessaire.