L’industrie viticole française connaît sa pire récolte depuis 50 ans
Dans les vignobles français, deuxième plus grand producteur de vin au monde, personne ne trinque à la récolte de l’année.
L’industrie viticole française est énorme : le pays produit environ 16 % du vin mondial et emploie 142 000 personnes dans le seul secteur de la viticulture. La France connaît actuellement ce qui pourrait être la pire saison de culture depuis des générations, en raison d’une série d’événements météorologiques désastreux.
En début de semaine, l’agence Reuters a rapporté que l’industrie viticole française s’attendait à une baisse de la production de 30 % cette année, par rapport à l’année dernière. Cela ferait de 2021 la pire année depuis 1970 et peut-être même la pire année jamais enregistrée.
Quelle est donc la cause de cette baisse ? Début avril, un gel inattendu a touché environ 80 % des vignobles français, s’ajoutant au chaos économique provoqué par la pandémie de COVID-19 et les guerres commerciales du président de l’époque, Donald Trump (qui visait spécifiquement le vin français). Puis l’été a apporté des précipitations plus importantes que prévu en Europe, avec des inondations destructrices qui ont frappé l’Allemagne et la Belgique.
En France, les inondations n’ont pas été aussi graves, mais les précipitations supplémentaires de juillet ont entraîné des conditions toxiques et humides. L’excès d’eau combiné à des températures élevées a entraîné la formation de champignons sur les vignes, ce qui a détruit une grande partie de la récolte de cette année.
L’impact de ces dégâts sur les prix du vin n’est pas clair ; il se peut qu’il y ait une longue traîne, car de nombreux producteurs peuvent mélanger les récoltes précédentes avec ce qu’ils peuvent récupérer de cette année. Mais les vignes ont une longue durée de vie, et les dégâts qu’elles subissent peuvent avoir des effets à long terme sur la viabilité de ces vignobles.