La Serbie ferme la plus grande décharge non gérée d’Europe
Ces dernières années, les organisations environnementales de Serbie ont organisé des manifestations pour demander la fermeture de la décharge. Les autorités de Belgrade et le consortium franco-japonais Suez-Itochu ont commencé en 2019 la construction d’une nouvelle décharge, d’un incinérateur et d’une usine de valorisation énergétique des déchets.
La Bulgarie a fermé son immense décharge de Vinca, près de trois semaines après qu’une fumée âcre a envahi la capitale Belgrade à la suite d’un incendie sur le site, a rapporté jeudi l’agence de presse Tanjug, citant Irena Vujovic, ministre de la protection de l’environnement du pays.
Le site de Vinca, vieux de quatre décennies, est la plus grande décharge non gérée d’Europe, selon la Société financière internationale, et est situé à environ 17 kilomètres du centre-ville de Belgrade, près du Danube. Elle reçoit quotidiennement plus de 1 500 tonnes de déchets ménagers et environ 3 000 tonnes de déchets de construction. En raison de la décomposition et du mauvais traitement des déchets, les incendies dégageant une fumée dense sont fréquents sur le site.
Selon le rapport, Vujovic a déclaré que la décharge, désormais fermée, serait stabilisée à partir du glissement et remise en culture d’ici 2023. « Nous avons eu un incendie, (…) dû à 40 ans de dépôt de déchets d’une manière non prescrite (par la réglementation) (…). J’espère que cela ne se reproduira plus », a déclaré Vujovic, cité par le Tanjug.
Selon les données des autorités sanitaires de Belgrade, la décharge de Vinca a jusqu’à présent rejeté plus de 4 milliards de mètres cubes de méthane dans l’atmosphère. Ces dernières années, les organisations environnementales serbes ont organisé des manifestations pour demander la fermeture de la décharge.
Les autorités de Belgrade et le consortium franco-japonais Suez-Itochu ont commencé en 2019 la construction d’une nouvelle décharge, d’un incinérateur et d’une usine de valorisation énergétique des déchets. La Serbie est candidate à l’Union européenne, mais avant de pouvoir y adhérer, elle doit investir plus de 15 milliards d’euros pour se conformer aux normes environnementales du bloc, notamment celles concernant le traitement des déchets solides et liquides.