LVMH réalise un excellent semestre
Le groupe de luxe français LVMH a fait 28,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre 2021. Soit un bond de 53 % par rapport à 2020 et même de 11 % par rapport à 2019, lorsqu’on ignorait tout de la pandémie de Covid-19…
Reculer pour mieux sauter. Après une légère baisse en 2020 en raison de la crise sanitaire, le numéro un mondial du luxe enregistre une performance record au premier semestre 2021. A 5,3 milliards d’euros, son bénéfice net a décuplé par rapport à celui de 2020. Il est même en hausse de 62 % par rapport à 2019, la dernière année épargnée par la crise sanitaire.
Au premier semestre 2021, le chiffre d’affaires du groupe s’établit à 28,7 milliards d’euros, soit une progression de 53 % par rapport à la même période en 2020 et de 11 % par rapport au premier semestre 2019. Le résultat opérationnel courant du premier semestre 2021 est de 7,6 milliards d’euros. C’est 4,6 fois plus qu’au premier semestre 2020 et + 44 % par rapport au premier semestre 2019.
« LVMH réalise un excellent semestre et tire profit du maintien pendant la crise sanitaire d’une politique soutenue d’innovation et d’investissement en dépit de la crise mondiale », explique Bernard Arnault, PDG du groupe. L’homme d’affaires affirme que le fleuron de l’industrie française est en « excellente position » pour « renforcer encore en 2021 son avance sur le marché mondial ».
Comme souvent, la division mode et maroquinerie est la principale locomotive de la croissance du groupe. Elle a gagné 81 % de chiffre d’affaires par rapport à 2020 et 38 % par rapport au premier semestre 2019 (à près de 14 milliards d’euros). La division affiche en outre un résultat opérationnel de 5,7 milliards, soit + 74 % par rapport à 2019.
Une crise sanitaire « surmontée et effacée » par LVMH
Si Louis Vuitton continue d’ouvrir des magasins, Christian Dior, Fendi, Celine ou encore Loewe «gagnent partout des parts de marché», selon Jean-Jacques Guiony, directeur financier du groupe. Seule la distribution sélective affiche des résultats mitigés. Et pour cause : le gel du duty-free et les fermetures sanitaires des boutiques font reculer de 25 % les ventes de la branche, à 5 milliards d’euros.
Rien de très difficile à compenser pour le géant du luxe. Si la division des vins et spiritueux voit ses ventes progresser de 12 % par rapport à 2019 (à 2,7 milliards d’euros), celle des montres et joaillerie est dopée par l’intégration de l’américain Tiffany : le résultat opérationnel augmente de 122 % par rapport au premier semestre 2019 (et même d’un extraordinaire 27 %, si l’on ne tient pas compte de la prestigieuse acquisition).
« Ce qui est exceptionnel, c’est que nous avons l’impression d’avoir déjà surmonté et effacé la crise sanitaire », se félicite Jean-Jacques Guiony, également directeur général de La Samaritaine depuis 2010. Filiale du groupe LVMH, le magasin mythique situé au coeur de Paris contribue au rayonnement international de la capitale française. Depuis fin juin 2021, les lieux ont attiré plus de 600 000 visiteurs.
« Exceptionnelle qualité de ses produits et sur l’excellence de sa distribution »
LVMH a par ailleurs annoncé l’acquisition prochaine de Feelunique, spécialiste de la vente en ligne de produits de beauté. L’accord signé avec Palamon Capital Partners et d’autres actionnaires devrait être finalisé au deuxième trimestre 2021, après validation des autorités de la concurrence. « Cet accord est une étape clé dans la stratégie de croissance de Sephora en Europe. Il représente une première étape pour établir la présence de Sephora au Royaume-Uni, l’un des dix principaux marchés mondiaux de la beauté prestige », a déclaré Martin Brok, PDG de Sephora.
Afin de tourner définitivement la page de la crise sanitaire, LVMH mise sur « le renforcement continu de la désirabilité de ses marques, en s’appuyant sur l’exceptionnelle qualité de ses produits et sur l’excellence de sa distribution ». Sans oublier son engagement à long terme : « La croissance de LVMH bénéficie aujourd’hui, et bénéficiera encore davantage dans l’avenir, à la France, premier bassin d’emploi, principal pays d’origine de nos produits, auquel nos Maisons sont fières d’apporter leur contribution », explique Bernard Arnault.