La pollution sonore en France coûte 156 milliards d’euros par an, selon une étude
La pollution sonore a un impact sérieux sur la santé physique et mentale ainsi que sur l’économie. Plus des deux tiers sont créés par les transports.
Selon une nouvelle étude, le coût de la pollution sonore en France s’élève à 156 milliards d’euros par an.
L’impact négatif sur la santé et les autres effets de la pollution sonore sur la population française ont été mesurés par le Conseil national du bruit (CNB) et l’Agence de la transition écologique.
Elle révèle que la pollution sonore affecte 25 millions de personnes en France et constitue « une préoccupation majeure des Français dans leur vie quotidienne ».
Neuf millions de personnes en France sont exposées au bruit à des niveaux supérieurs aux limites autorisées.
Le bruit peut également avoir des conséquences graves sur la santé des personnes, notamment des problèmes de sommeil, des maladies cardiovasculaires, l’obésité et le diabète.
Selon l’étude, 432 000 personnes en France ont pris des médicaments contre l’anxiété et 2 600 personnes sont décédées de problèmes cardiovasculaires provoqués par des bruits indésirables.
Le bruit a également un impact sur l’économie, car il entraîne des hospitalisations supplémentaires, des arrêts de travail et une perte de productivité, et influe sur le prix des logements.
Les transports sont responsables de 68,4 % du bruit
Le transport est l’un des principaux responsables du bruit. Selon l’étude, il est à l’origine de « 68,4 % des coûts sociaux, soit 106,4 milliards d’euros par an ».
Sur ce total, 51,8 % des coûts sont dus à la pollution sonore due aux routes, suivie de 9,4 % pour le trafic aérien et de 7,2 % pour les chemins de fer.
Les voisins bruyants (y compris la musique, les animaux domestiques et le bricolage), les chantiers de construction et les environnements de travail tels que les sites industriels, le secteur des services, les écoles et les hôpitaux sont également des contributeurs.
Les voisins bruyants seraient à l’origine de coûts de 26,3 milliards d’euros et les chantiers de 21 milliards d’euros par an.
Une étude similaire réalisée en 2016 a révélé que les effets de la pollution sonore coûtaient 57 milliards d’euros par an, soit une hausse d’un peu moins de 100 milliards d’euros en cinq ans.
Cela ne signifie pas nécessairement que les Français sont exposés à davantage de bruit – mais plutôt que les méthodes d’étude sont devenues plus détaillées.
« Nos méthodes d’évaluation utilisent de nouvelles données, qui sont plus précises », explique au Figaro Laurianne Rossi, présidente du CNB.
La dernière étude a également mesuré les effets de la pollution sonore sur l’obésité, l’hypertension artérielle et la santé mentale.
Selon Mme Rossi, la crise sanitaire de Covid-19 a également rendu les gens plus sensibles au bruit.