Les chasseurs de bonnes affaires français bravent le virus et le couvre-feu pour les soldes
Les soldes d’hiver – ce que les Français appellent « les soldes » – débutent mercredi, dans un contexte économique morose causé par la pandémie de coronavirus, les restrictions de circulation et les allégations de concurrence déloyale entre les secteurs commerciaux.
Des millions d’acheteurs devraient affluer dans les grands magasins à la mode tels que les Galeries Lafayette, le BHV et le Bon Marché au cours des cinq prochaines semaines, à la recherche de réductions importantes sur les chaussures, les vêtements et les cosmétiques.
Les boutiques de créateurs indépendants de tout le pays réduiront également les prix afin de créer de l’espace pour les nouveaux stocks saisonniers.
Mais la traditionnelle montée en flèche des prix survient alors que la France est aux prises avec une maladie qui a fait plus de 70 000 morts depuis janvier 2020. Le 16 janvier, le gouvernement du président Emmanuel Macron a instauré un couvre-feu national en vigueur entre 18 heures et 6 heures du matin.
Un troisième couvre-feu ?
Le Premier ministre français Jean Castex devrait annoncer un troisième embargo national pour lutter contre une variante plus contagieuse du coronavirus.
« Le premier jour des soldes reste dans l’imaginaire populaire un jour important », a déclaré Jean-Guilhem Darré, du Syndicat des Indépendants, qui représente les artisans et les petits commerçants.
« Mais les soldes ont moins d’importance qu’avant, car il y a de plus en plus de périodes où les prix sont baissés à cause du commerce électronique.
« Il y a aussi maintenant des choses comme les French Days, le Black Friday et les grands espaces commerciaux ont des anniversaires. Vous avez l’impression que les réductions sont permanentes ».