Deuxième vague : le docteur Delfraissy entrevoit ‘’la lumière au bout du tunnel’’
La deuxième vague de la pandémie de COVID-19 n’a pas encore atteint son point culminant en France, mais les perspectives s’améliorent avec l’arrivée potentielle de vaccins dans les mois à venir, a déclaré vendredi le conseiller scientifique du gouvernement.
« Même si le vaccin ne résoudra pas tout et même si 2021 ne sera pas une année ordinaire, je vois la lumière au bout du tunnel », a déclaré l’immunologiste Jean-François Delfraissy au journal Le Monde dans une interview.
M. Delfraissy a été l’un des premiers conseillers clés du gouvernement à avertir de l’imminence d’une seconde vague de cette maladie respiratoire en France, qui a été refermée le 30 octobre pendant au moins un mois.
Moins strictes qu’en mars, les dernières restrictions ont réussi à faire baisser le nombre de nouvelles infections quotidiennes et à alléger la pression sur le système de santé français. Le nombre de personnes hospitalisées pour le COVID-19 a fortement diminué pour un troisième jour consécutif jeudi.
« Certains indicateurs suggèrent que nous avons atteint le pic ou du moins que nous n’en sommes pas loin dans certaines régions du pays. Néanmoins, il est encore trop tôt pour l’affirmer définitivement », a indiqué l’épidémiologiste.
La tendance positive a conduit à des appels à commencer à desserrer le verrou dès que possible avant la période des vacances de Noël. Des mesures comprenant la réouverture de tous les magasins et l’autorisation de voyager à travers le pays sont en cours de discussion.
Le président Emmanuel Macron doit en donner les grandes lignes la semaine prochaine.
« Il est probable que nous ne pourrons pas avoir une situation normale pendant les fêtes de fin d’année », a-t-il ajouté.
Il est peu probable que le nombre quotidien de cas passe sous le seuil des 5 000 avant la fin de l’année, a-t-il dit, et encore moins la fin novembre visée par M. Macron.
Les nouvelles infections quotidiennes ont atteint un record historique de 86 852 le 7 novembre et la moyenne mobile sur sept jours s’est élevée ce jour-là à 54 440. Jeudi, cet indicateur a diminué de plus de moitié, à 26 797, mais reste cinq fois plus élevé que l’objectif de Macron.
Avec près de 2,1 millions de cas confirmés, la France se place au quatrième rang mondial derrière les États-Unis, l’Inde et le Brésil. Son nombre de décès par le COVID-19, à 47 127, est le septième plus élevé.