Vers une amende de 117 millions d’euros pour le groupe Leclerc ?
Bercy a décidé de sévir davantage contre les pratiques commerciales agressives à la mode au sein de la grande distribution. Cette fois, c’est le groupe E. Leclerc qui pourrait en faire les frais après avoir imposé des remises de 10% à une vingtaine de fournisseurs entre 2013 et 2015.
Selon une information publiée par France Info, « Bercy réclame une amende de 117,3 millions d’euros au distributeur français pour des pratiques commerciales jugées abusives, a indiqué dimanche 20 juillet le ministère de l’Economie. (De leur côté), le ministre Bruno Le Maire et sa secrétaire d’Etat, Agnès Pannier-Runacher, ont assigné l’enseigne vendredi 26 juillet devant le tribunal de commerce de Paris ».
Ce dossier n’en est d’ailleurs pas à ses balbutiements puisque Agnès Pannier-Runacher avait déjà indiqué, fin mars, que la somme réclamée au groupe Leclerc dépasserait la barre des 100 millions d’euros.
L’intéressée confirmait alors qu’il s’agissait « d’un signal fort adressé à la grande distribution ». Avant d’ajouter, « qu’en cas de pratiques prohibées par le code du commerce, les enseignes (devaient) être sanctionnées à la hauteur des dommages économiques qu’elles engendrent ». Le message avait donc eu le mérite d’être d’une clarté absolue.
D’après BFM, « la DGCCRF avait constaté que la centrale d’achat de Leclerc, Galec, avait imposé durant deux ans une remise additionnelle de 10% à une vingtaine de fournisseurs pour des produits qui étaient, l’année précédant les négociations, également commercialisés par une enseigne de hard discount concurrente ».
Mais ce n’est pas tout, il est important de noter que l’enseigne hexagonale avait aussi tenté de contourner la loi française en créant une centrale d’achats en Belgique avec le groupe allemand de distribution, Rewe. Et cela, afin de délocaliser ses négociations commerciales.