Vers une amende de 100 millions d’euros pour le groupe Leclerc ?
Bercy a décidé de sévir davantage contre les pratiques commerciales agressives à la mode au sein de la grande distribution. Cette fois, c’est le groupe E. Leclerc qui pourrait en faire les frais après avoir imposé des remises de 10% à une vingtaine de fournisseurs entre 2013 et 2015.
« Dans le cadre de l’assignation l’an dernier de la centrale d’achats du groupe Leclerc, nous demandons au juge commercial de prononcer une sanction totale de plus de 100 millions d’euros », a indiqué lundi 25 mars la secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher.
L’intéressée a également confirmé qu’il s’agissait « d’un signal fort adressé à la grande distribution ». Et pour cause, « en cas de pratiques prohibées par le code du commerce, les enseignes doivent être sanctionnées à la hauteur des dommages économiques qu’elles engendrent ». Le message a donc le mérite d’être d’une clarté absolue.
Selon BFM, qui relaie l’information, « la DGCCRF avait constaté que la centrale d’achat de Leclerc, Galec, avait imposé (durant deux ans) une remise additionnelle de 10% à une vingtaine de fournisseurs pour les produits qui étaient, l’année précédant les négociations, également commercialisés par une enseigne de hard discount concurrente ».
Par ailleurs, il est important de noter que l’enseigne française a également tenté de contourner la loi hexagonale en créant une centrale d’achats en Belgique avec le groupe allemand de distribution, Rewe. Et cela, afin de délocaliser ses négociations commerciales.
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