Restauration : la France se met au doggy bag
En vertu d’un amendement voté dimanche 27 mai à l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi Alimentation, le doggy-bag se généralisera dès 2021 dans les structures de restauration hexagonales. Le but : éviter le gaspillage.
Laissez une assiette à moitié pleine ou se forcer à la finir n’est jamais un acte plaisant au restaurant, c’est un fait. Ainsi, l’opportunité de pouvoir emporter le reste des denrées à la maison pour les finir plus tard s’affirme logiquement comme une opportunité des plus salvatrices pour le consommateur. Mais aussi pour l’écologie, puisque le gaspillage pèse chaque année en France 10 millions de tonnes, soit une valeur commerciale de 16 milliards d’euros.
Et cela, les parlementaires l’ont bien compris en votant hier un amendement qui obligera les restaurants – quelque soit leur standing – à proposer le doggy bag au client dès le 1er juillet 2021 si la situation l’exige. Pour cela, le texte devra néanmoins aller jusqu’au bout du parcours législatif, ce qui devrait être le cas car le gouvernement ne s’y est pas opposé.
Une solution qui divise
« C’est génial, une telle avancée va faire date contre le gaspillage alimentaire », a ainsi salué à la sortie de l’Hémicycle Mathieu Orphelin, député LREM (majorité présidentielle). Toutefois, comme souvent, l’opposition n’a pas manqué de faire valoir son esprit critique par rapport à cette avancée sociétale. C’est le cas par exemple de l’élu LR, Vincent Descoeurs, qui évoque de son côté un « effet de mode » couplé à des « contraintes écologiques (liées à la composition du récipient) et de coûts ».
Pour information, les offres à volonté et les bouteilles consignées ne font pas partie de ce dispositif réglementaire.
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