Le prix de l’essence pousse les frontaliers à aller se servir à l’étranger
Alors que les membres de l’OPEP s’entendent pour limiter la production mondiale d’or noir dans le but que le prix du baril retrouve des standards plus attrayants, le coût à la pompe s’en ressent fortement dans l’Hexagone. De ce fait, le gazole atteint désormais près d’1,5 euro le litre. Certains habitants décident donc d’aller se servir à l’étranger où les prix sont moins prohibitifs.
C’est le cas de la Belgique par exemple dont les 6 centimes d’euros d’économie par litre – parfois 7 – ne laissent pas insensibles de l’autre côté de la frontière. « Les automobilistes français calculent au centime près », confie une gérante de station service de Tournai. « Pourvu que ça dure ».
Si l’augmentation du prix du baril est directement responsable de cette inflation, elle s’accompagne également d’une hausse des taxes sur le carburant appliquée début janvier par le gouvernement Macron. A tel point, que ces dernières atteignent désormais 3,84 centimes par litre pour l’essence et 7,6 pour le gazole. Soit les deux tiers du prix des carburant en moyenne.
Les taxes en bonne place sur le banc des accusés
Comme le souligne le JDD, « les impôts indirects sont regroupés au sein de la TICPE – la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques – prélevée par les Douanes. La TICPE doit notamment permettre au gouvernement de réaliser la convergence fiscale essence-diesel. En conséquence, comme l’a expliqué le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, lors du débat budgétaire fin 2017, celle-ci va augmenter chaque année, jusqu’en 2021, de 2,6 centimes d’euros/litre de gazole. Une hausse qui ne touche pas seulement les prix à la pompe : le fioul, destiné aux chaudières, va également coûter de plus en plus cher. »
Parallèlement, la taxe carbone a elle aussi pris du galon. Et cela, afin de permettre à la France de respecter ses engagements post-COP 21 en réduisant drastiquement ses émissions de gaz à effet serre. Un dossier dans lequel elle reste dans le viseur de Bruxelles puisque Paris n’a pas encore réussi à lever les doutes du gendarme européen sur sa capacité à respecter les normes communautaires.
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Sources : France TV Info et le JDD