Football/UEFA : vers une refonte du fair-play financier
Le gendarme financier de l’UEFA souhaite remodeler au plus vite le dispositif du fair-play financier censé équilibre le rapport de force entre les grandes cylindrées européennes et les clubs de football plus modestes.
La version 1.0 n’a en effet donné que peu de résultats probants. Lancé en 2010 et entré en vigueur depuis 2011, le FPF oblige les clubs qualifiés pour les compétitions de l’UEFA de prouver, pendant toute la saison, qu’ils n’ont pas d’arriérés de paiement envers d’autres clubs, leurs joueurs et les administrations sociales/fiscales. En d’autres termes, ils doivent démontrer qu’ils ont réglé leurs factures.
Or depuis deux ans, le marché des transferts s’est totalement dérégulé avec une inflation du coût des transactions toujours plus abyssale (huit des dix mouvements les plus onéreux de l’histoire ont été réalisés depuis 2016); une évolution contre-productive creusant encore et toujours un gouffre entre les ténors qui contournent la réglementation via des sponsors « très généreux » et les formations concurrentes aux moyens limités.
L’UEFA serre la bride
La version 2.0 devrait donc corriger certaines anomalies constatées ces 7 dernières années. Ainsi, relève Eurosport, « la règle de base serait toujours la même : ne pas dépenser plus que l’argent généré par les ressources d’un club. Si actuellement le déficit annuel est fixé à 30 millions d’euros, il ne serait pas présent dans la nouvelle version du FPF. Mais ce n’est pas tout, la réforme qui ferait à coup sûr grand bruit serait la limitation de la balance des transferts dans l’optique de réguler le marché (…) 100 millions serait dès lors le plafond autorisé sur une saison (un montant qui pourrait être modifié). »
Le média indique dans la foulée que « sa mise en route pourrait être assez rapide puisque le projet doit être approuvé et voté le 24 mai 2018 lors d’une réunion du comité exécutif de l’UEFA. Avant d’être appliqué dès la saison prochaine. »
Source : Eurosport