Le VTC Taxify sommé de changer de nom
L’Estonien Taxify, nouveau venu sur la scène internationale du VTC, a été sommé par le TGI de Paris* de ne plus user de la dénomination taxi dans son nom ainsi que dans sa communication. Le but étant de ne pas créer une concurrence déloyale avec les entreprises de taxis soumises à la réglementation hexagonale.
L’histoire française de Taxify avait pourtant bien commencé. Financée par le géant chinois du VTC, la start-up était arrivée pied au plancher à Paris début octobre afin de concurrencer durablement Uber. Son fondateur, Markus Villig, estimait alors la structure capable d’absorber rapidement 20 à 30% du marché local.
Cependant, l’intéressé n’est pas sans savoir que ce secteur extrêmement concurrentiel est également semé d’embûches, notamment sur le plan juridique. Uber et Heetch en ont d’ailleurs fait l’amère expérience par le passé. Logique oblige, c’est donc au tour de Taxify de passer à la moulinette judiciaire.
La jeune pousse va en effet être obligée de cesser toute utilisation du mot taxi en vertu d’un ordonnance rendue par le TGI mardi 19 décembre; la juridiction estimant que son utilisation est fallacieuse :
Cette confusion est volontaire puisqu’elle emprunte le terme litigieux à une profession concurrente. En conséquence, elle est susceptible de créer un préjudice à la profession de chauffeur de taxi, seule soumise à une réglementation contraignante.
Il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’une simple injonction puisqu’une astreinte de 1000 euros par jour de retard ou par infraction constatée est immédiatement applicable.
Mais ce n’est pas tout, la structure a été condamnée dans la foulée à verser 3000 euros à plusieurs syndicats de taxi, dont l’Union nationale des industries du taxi (UNTI) et la Fédération nationale des taxis indépendants (FNTI).
*(Taxify a interjeté appel de cette décision)
Sources : Le Figaro et Les Echos