Les banques françaises redoutent l’essor des GAFAS
Une récente étude du cabinet parisien, Bain & Company, démontre que les banques françaises redoutent l’émergence des GAFAS dans leur secteur. A contrario, les « fintechs » ne semblent pas pour le moment un obstacle insurmontable.
En France, seule une personne interrogée sur quatre (pour un total de 10 000) envisage de recourir un jour aux services de cette large gamme de start-ups venant concurrencer les banques traditionnelles avec des services allant du paiement mobile aux agrégateurs de comptes.
Le document relayé par Challenges est d’ailleurs implacable sur ce point :
Les fintechs proposent des produits innovants, mais peinent à bâtir une réputation de marque ou un modèle de distribution à grande échelle pour attirer le plus grand nombre, confirme Ada Di Marzo, spécialiste « maison » des services financiers.
Malgré tout, les banques hexagonales ne peuvent décemment pas se reposer sur leurs lauriers, poursuit l’intéressé :
Non seulement elles sont très peu recommandées (aucune n’étant plébiscitée par plus d’un sixième de leurs clients chez les consommateurs français sondés), mais elles risquent d’être confrontées à une autre concurrence menaçante, celle des géants numériques (Google, Amazon, Facebook, Apple) (…) Par exemple, Apple propose un système de paiement mobile qui suscite une certaine méfiance des banques hexagonales (seules BPCE et la Société Générale ont à ce jour engagé des partenariats), tandis que Facebook offre de transférer de l’argent via sa messagerie.
Ainsi, c’est près d’un tiers des personnes interrogées qui pourraient se laisser prochainement tenter par un produit ou un service financier d’un géant de la technologie.
Source : Challenges