« Aucun groupe ne prendrait le risque de placer des cigarettes à l’écran »
Alors que le gouvernement réfléchit à interdire la cigarette à l’écran, les géants du secteur ne montent pas au créneau pour crier à l’injustice. Mais l’explication est simple, puisque l’utilisation du tabac au cinéma et à la télévision relève uniquement du libre-arbitre des réalisateurs.
Et cela, en raison de la loi Évin promulguée par l’Etat en 1991. Ce texte oblige en effet les sociétés spécialisées dans le placement de marque à l’écran d’exclure de facto toute un éventail de produits dont les cigarettes mais aussi l’alcool, les médicaments et le lait pour bébé.
Ainsi, « aucun groupe ne prendrait le risque de placer des cigarettes (dans le petite ou grande lucarne) », souligne Laurence Devèze, dirigeante de Star Product.
Pourtant, « les marques adorent payer les producteurs pour apparaître (dans la sphère visuelle), le cinéma leur apporte une visibilité différente de la publicité traditionnelle. »
Cependant, les cigarettiers ne se plaignent pas de cet état de fait; les réalisateurs utilisant le tabac de leur propre-chef, poursuit-elle :
La cigarette peut apporter de l’intensité à un personnage, lui créer une allure. Symboliser qu’il est en situation de stress, par exemple. Le cinéma, c’est aussi la vie. Aujourd’hui, un monde sans cigarette n’est pas un vrai monde. Qu’on le veuille ou non, elle fait partie de notre quotidien.
Pour rappel, le prix du tabac a a encore augmenté le 13 novembre dernier. Un paquet vaut aujourd’hui 7,1 euros en moyenne contre 6,5 auparavant.
Source : Le Figaro