Le point sur les dernières annonces fiscales du gouvernement
Dans un entretien accordé mardi 12 septembre à nos confrères des Echos, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a énoncé les dernières mesures fiscales du début de quinquennat d’Emmanuel Macron. L’ex-candidat à la primaire de la droite a par ailleurs réitéré la volonté du gouvernement de mener à bien sa réforme du code du travail, alors que plusieurs manifestations d’envergure sont prévues aujourd’hui dans l’Hexagone.
- Les prochaines retouches fiscales de l’Etat joueront sur plusieurs leviers, à commencer par la hausse de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) :
« La hausse sera de 2,6 centimes par litre chaque année pendant quatre ans sur le diesel, en plus de la hausse de la taxe carbone », relaie le site France Info. Néanmoins, Bercy confirme que « les transporteurs routiers, les agriculteurs, les pêcheurs et les chauffeurs de taxis ne subiront aucun hausse de leurs charges fiscales. »
- Parallèlement, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les revenus du capital va faire son apparition et « concernera les intérêts, les dividendes et les plus-values de cession de valeurs mobilières. »
Quant aux avantages des produits d’épargne populaires (Livret A, LDD, épargne salariale, ceux-ci seront bel et bien maintenus, alors qu’une polémique enflée sur le sujet depuis quelques semaines. Enfin, le Plan épargne logement (PEL) sera uniquement impacté s’il a été ouvert avant le 1er janvier 2018, et cela après 12 ans d’existence (taxation des intérêts produits à hauteur de 30%).
- Une autre réforme annoncée de longue date a également été confirmée par le ministre. Il s’agit du remplacement de l’impôt sur la fortune (ISF) par un impôt sur les fortunes immobilières (IFI) :
« (Ce dernier) concernera les patrimoines immobiliers nets supérieurs à 1,3 million d’euros, avec un abattement de 30% sur la résidence principale. » L’intéressé a profité de ce chapitre pour éclaircir le dossier épineux de l’assurance-vie : « La fiscalité ne s’appliquera pas en dessous de 150 000 euros pour une personne seule et 300 000 euros pour un couple. »
- Dernière chimère évoquée : la taxation des géants du Net :
Bruno Le Maire a indiqué que les mastodontes de la Toile (Google, Amazon, etc) seront taxés comme les autres à hauteur de leur chiffre d’affaire sur le territoire : « C’est une question de justice fiscale », a-t-il martelé, avant d’évoquer un accord politique trouvé avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne sur cette problématique.
Source : France TV Info