Les Etats généraux de l’alimentation pour rassurer les agriculteurs ?
Rassurer les agriculteurs, tel est le leitmotiv des Etats généraux de l’alimentation qui se sont ouverts hier à Bercy. Cette concertation, chère à Emmanuel Macron, réunit agriculteurs, industriels, distributeurs, associations de consommateurs, élus territoriaux, associations caritatives ou encore ONG.
Selon le site Boursorama, l’objectif de ce rendez-vous est double. Tout d’abord, que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur travail par le paiement de « prix justes ». Deuxièmement, que le modèle de production agricole s’adapte aux attentes des consommateurs, c’est à dire une alimentation saine et durable. »
Une volonté largement partagée par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, qui pilote l’événement :
Il y a une profonde détresse dans le monde agricole, qui n’arrive pas à obtenir une juste rémunération de son travail, et donc à vivre dignement. Face à cela, la question centrale, c’est comment on crée et on répartit la valeur. »
Mais aussi par le Premier ministre, Edouard Philippe, qui n’a pas manqué de mettre en avant « la relation ancestrale des Français à leur agriculture, et la place de la puissance agricole française dans le monde. »
Du côté des principaux intéressés, l’heure était néanmoins à la méfiance :
C’est le cas de Michel-Édouard Leclerc, président du groupement de supermarchés E. Leclerc et premier partisan des prix bas : « Êtes-vous prêts à des prix en hausse et moins de marges? C’est deux choses contradictoires » a-t-il martelé.
Ou encore de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, principal syndicat agricole :
Les sujets prix et qualité sont liés. Plus vert, c’est plus cher ! Nous proposons un double pacte économique et sociétal aux consommateurs, (ce qui sous-entend), quelques centimes de plus pour rentabiliser et moderniser les exploitations et mieux répondre aux attentes qualitatives. »
Source : Boursorama