Union européenne : vers un euro flexible ?
L’Américain Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, a lancé une proposition plutôt novatrice pour venir en aide à l’Union européenne : rendre flexible la devise du Vieux Continent.
Selon l’intéressé, la rigidité de la monnaie unique s’affirme année après année comme l’une de ses failles majeures, comme l’attestent les différentes crises financières ayant frappé la zone Euro depuis sa création.
J.Stiglitz stigmatise d’ailleurs particulièrement celle de 2008 qui a durement touché les Etats-membres, ces derniers ne parvenant pas, depuis, à retrouver leur niveau de PIB antérieur, tout en devant faire face à un taux de chômage préoccupant.
Il propose donc dans son dernier ouvrage, intitulé : « The Euro: How a Common Currency Threatens the Future of Europe », l’instauration par Bruxelles « de plusieurs euros » dont la valeur pourrait évoluer selon les besoins propres à chaque groupe de pays, à l’image du serpent monétaire européen mis en place entre 1972 et 1978.
Ce système économique limitait alors les fluctuations de taux de change à plus ou moins 2,25% entre les membres de la Communauté économique européenne.
Une mesure contrastée
Pour l’économiste, ce dispositif a pour objectif de préserver un socle de solidarité entre groupes de pays de la zone euro. Mais ce n’est pas tout, il permettrait également à des nations en difficulté de rattraper leur retard en terme de compétitivité internationale.
Enfin, si l’objectif final reste de retrouver une monnaie unique, une telle transition bétonnerait parallèlement « une politique économique coordonnée, indispensable à toute zone monétaire (de ce type) », relève le site Boursorama.
Le média estime toutefois que « ce projet pourrait être interprété comme un constat d’échec des efforts réalisés depuis la création de l’euro », à même de créer par la suite « un véritable séisme sur les marchés des changes et les bourses européennes. »
Source : Boursorama