Prostitution : un coût évalué à 1,6 milliard d’euros par an pour l’Etat français !
Selon une récente étude réalisée par l’association Mouvement du Nid et la société d’experts Psytel, la prostitution engendrerait un coût d’1,6 milliard d’euros par an pour l’Hexagone.
Cette enquête, dénommée Prostcost, tente d’établir la portée économique et sociale de cette pratique en identifiant « 29 postes de coûts » estimés à 1,6 milliards d’euros dans leur globalité (médicaux, humains, conséquences sociales, etc). Alors que la Commission européenne avait proposé en 2014 d’intégrer le chiffre d’affaires de la prostitution dans le calcul des PIB, l’étude démontre que ce marché parallèle ne reflète guère « un mythe créateur de croissance. »
Comment ? En se focalisant sur « une estimation du double fardeau économique et social » que ce dernier fait peser sur les prostituées et la société.
Ainsi le coût humain porté par les intéressé(e)s est évalué par les deux structures entre 252 et 370 millions d’euros chaque année. Des données que Mouvement du Nid assimile majoritairement à « une violence spécifique motivée par le profit » s’étendant de l’intégrité physique à la sphère psychologique, mais également à la mortalité. Les dépenses sociales engendrées par cet état de fait sont, quant à elles, chiffrées entre 50 et 65 millions d’euros sur la même période.
Une évasion fiscale prépondérante
Le rapport souligne parallèlement que la prostitution générerait 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France en se basant sur le nombre de prostituées en activité sur le territoire (37000), ainsi que sur leur revenu moyen annuel (près de 87 700 euros).
Toutefois, cette manne financière non soumise à l’IR serait « en grande partie soustraite au circuit de l’économie classique » puisque ce sont 853 millions d’euros qui franchiraient les frontières du pays durant ce laps de temps.
Les auteurs de l’enquête poursuivent d’ailleurs leur argumentaire avec véhémence : « Si les clients dépensaient leur argent dans n’importe quelle autre activité, la société française économiserait chaque année plusieurs centaines de millions d’euros de dépenses liées aux conséquences de la prostitution et augmenterait ses recettes fiscales. »
Avant de conclure : « Notre étude est un outil pour montrer que si on met plus d’argent dans la prévention, on peut économiser sur les conséquences sociales et économiques de la prostitution. »
Pour rappel, les fonds publics alloués aux associations qui viennent en aide aux prostituées ne s’élèvent qu’à 2,4 millions d’euros par an…
Mathieu Portogallo
Source : Le Point
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