Présidentielles 2017 : les Français se soucient plus de l’économie que de la sécurité
Selon une récente étude menée par l’institut Elabe, les enjeux économiques et sociaux prendraient largement le dessus sur les questions identitaires et sécuritaires auprès de l’électorat français en vue de l’échéance de 2017.
En effet, 64% des personnes interrogées se disent bien plus préoccupées par le redressement de l’économie, à l’image de la réduction du chômage ou des inégalités sociales. A contrario, 35% se tourneraient plutôt vers les propositions des candidats à l’élection présidentielle défendant « l’identité française, la sécurité et la lutte contre l’islam radical » (1% ne se prononcent pas).
Les sympathisants de gauche restent les plus ardents défenseurs des enjeux économiques et sociaux du prochain quinquennat, et cela à hauteur de 83%, contre 63% pour les électeurs de droite. Du côté de l’extrême droite, les préoccupations identitaires et sécuritaires recueillent sans surprise 76% des suffrages.
Sur le volet du redressement économique, les Français plancheraient pour une tendance protectionniste au niveau de la répartition des marchés publics, dont 80% pensent qu’ils devraient être attribués obligatoirement à des PME locales, exerçant de surcroît leur activité dans l’Hexagone.
75% verraient également d’un bon oeil une réduction de 100 milliards d’euros des dépenses publiques sur cinq ans comme le propose notamment Nicolas Sarkozy, mais également son principal concurrent à la primaire à droite, Alain Juppé, qui privilégie parallèlement un seuil de 90 milliards.
En ce qui concerne l’IR, l’ex-patron des Républicains s’engage à réduire de 10% l’ensemble des tranches de l’impôt sur le revenu, à compter de 2017; une proposition trouvant l’adhésion de 72% des sondés.
Toutefois, certaines mesures phares telles que le suppression de l’ISF (Juppé-Sarkozy) ou encore la sortie de l’euro (Marine Le Pen affirme qu’en cas de victoire, elle organiserait un référendum sur l’appartenance de la France à l’UE) créent peu d’émules, puisque ils sont respectivement 72 et 73% à juger ces perspectives inefficaces.
Le sondage confirme enfin le peu de confiance que les Français accordent aux partis politiques, puisque 48% des personnes interrogées ne font « ni confiance au Parti socialiste, ni au parti Les Républicains, ni au Front national pour redresser l’économie et réduire le chômage. »
Pour rappel, cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1002 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Mathieu Portogallo
Source : Challenge