Impôts, cinéma, politique.. Gérard Depardieu règle ses comptes avec la France
Le célèbre acteur n’a pas mâché ses mots auprès du Corriere della Sera pour dépeindre une France dans laquelle il ne se reconnaît plus du tout. Le fossé avec sa patrie d’origine n’a jamais été aussi grand.
Invité par les journalistes transalpins à donner son opinion sur la situation actuelle de l’Hexagone, Gérard Depardieu a multiplié les punchlines, n’hésitant pas à franchir le mur de la provocation, et cela à plusieurs reprises.
L’intéressé débute son plaidoyer en évoquant un monde cinématographique « qui n’existe plus », se résumant à dix stars mondiales « toutes américaines ». Ce dernier ajoute d’ailleurs que face à l’hégémonie US en la matière, « le reste du septième art » a du mal à exister.
Depardieu n’en reste pas là et poursuit crescendo lorsqu’il analyse la situation fiscale de la France : « J’ai payé 150 millions d’impôts et je devrais continuer à le faire avec 87% de mon revenu pour aider à rembourser la dette nationale des politiciens ineptes », martèle-t-il.
Pour rappel, son incartade avec l’ex-Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui lui reprochait sa domiciliation en Belgique et sa condition de « minable », avait déjà défrayé la chronique il y a quatre ans, comme l’atteste ses propos de l’époque :
« Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis. Je pars après avoir payé 85% d’impôts sur mes revenus en 2012. Je vous rends mon passeport et ma sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi. »
La tête d’affiche de Cyrano de Bergerac ne se considère dès lors plus comme Français mais comme « un citoyen du monde », vantant parallèlement la propension « hooligan » de Vladimir Poutine qui lui a offert la citoyenneté russe en 2013.
Pour G.Depardieu, l’Hexagone risque ni plus ni moins « de devenir un Disneyland pour les étrangers, peuplé d’imbéciles faisant du vin et du fromage qui puent pour les touristes ». Avant de conclure, véhément : « Il n’y a plus de liberté, les gens sont manipulés. »
Il s’en remet finalement à l’Italie, seul Etat du Vieux Continent à trouver encore grâce à ses yeux : « Heureusement, vous n’avez pas perdu votre culture et votre identité, parce que vous êtes un pays jeune, né avec Garibaldi. Contrairement à la moitié de l’Europe qui, avec la peur des migrants, est devenue un peu fasciste. »
Sources : Corriere della Sera et Le Figaro