Compétitivité économique mondiale : la Suisse toujours en tête, la France à la traîne
La Suisse démontre encore cette année qu’il sera difficile de concurrencer son modèle économique, puisqu’elle siège une nouvelle fois au sommet du classement de la compétitivité du World Economic Forum (WEF). Et pour cause, Berne truste cette place depuis 2007.
Le WEF a analysé la productivité de 138 pays et s’est fondé sur différents facteurs primordiaux tels que les infrastructures, la santé, l’éducation ou encore l’efficience des marchés.
L’économie helvète a été récompensée pour la transparence de ses institutions, l’efficacité de son marché du travail, mais également pour son système éducatif pointu et la bonne tenue de ses capacité d’innovation.
L’organisme relève toutefois une déflation locale persistante mise à mal par une faiblesse concurrentielle frappant certain marchés. Il condamne également une propension de femmes actives assez faible en comparaison avec l’international.
Derrière la Suisse, Singapour et les Etats-Unis tirent leur épingle du jeu, tout comme les Pays-Bas et l’Allemagne qui prennent les 4ème et 5ème position. Pour Berlin, la progression est même flagrante avec un gain de quatre places en seulement deux ans.
A noter que la Grande-Bretagne fait également office de bon élève (6ème) après avoir progressé de trois échelons depuis 2014. Ses résultats pourraient être néanmoins contestés par les observateurs puisqu’ils sont antérieurs au vote du Brexit en juin dernier.
Quant la France, elle n’est classée que 21ème, un résultat qui reflète ses errements actuels, à l’image de l’Espagne (32), l’Italie (44) ou encore la Grèce (86) très éloignés des standards allemand et britannique, si l’on se focalise uniquement sur le Vieux Continent.
Au niveau des nations émergentes (BRIC), la Chine s’inscrit en tant que chef de file (28) devant l’Inde (39) qui engrange 16 places, soit la plus forte progression enregistrée par rapport à 2014. La Russie et l’Afrique du Sud grimpent parallèlement de deux places (43 et 47), tandis que le Brésil en perd six (81).
Le WEF note d’ailleurs que dans les pays du BRIC, « l’accès à la technologie et l’innovation deviennent des facteurs aussi importants pour leur développement que l’infrastructure, l’éducation ou la santé. »
Source : Zone Bourse