Hausse du passe Navigo : Manuel Valls fustige la démagogie de Valérie Pécresse
Alors que la présidente du conseil régional d’Ile-de-France avait promis durant sa campagne de ne pas toucher au passe Navigo, l’augmentation de 70 à 73 euros du titre de transport à compter du 1er août prochain fait néanmoins grincer des dents. A l’image de celles du Premier ministre, Manuel Valls, très critique.
Cette décision a en effet été actée lundi 27 juin, via un protocole d’accord signé entre l’État et la Région Ile-de France afin de dégager « des moyens supplémentaires de nature à assurer un financement pérenne du système de transports franciliens. »
Manuel Valls se dédouane pourtant sur ce dossier en rejetant « toute paternité » sur cette hausse lors d’une interview accordée au Parisien (publiée aujourd’hui) : « C’est la décision de Valérie Pécresse, elle l’assume, comme j’assume avoir signé avec elle un contrat entre l’État et la région pour financer l’extension des lignes de métro et de tramway, les lignes nouvelles du Grand Paris express, la modernisation des RER, notamment la ligne D pour doubler la fréquence des trains », affirme-t-il.
Avant de poursuivre son plaidoyer avec une note de pragmatisme, voire d’empathie envers l’intéressée : « Après avoir financé les grands travaux, la modernisation des trains, il fallait aussi assurer le fonctionnement quotidien du réseau. Valérie Pécresse a fait plusieurs propositions dont l’augmentation du versement transports payé par les entreprises et la mise à contribution des usagers par l’augmentation du passe. C’est son choix, je le respecte. »
Toutefois, ce dernier ne s’est pas privé de lui donner un baiser empoisonné dans la foulée : « Il n’y a rien de pire que la démagogie pendant les campagnes électorales où l’on annonce qu’on n’augmentera jamais le passe Navigo ou qu’on ne touchera pas à tel ou tel dispositif fiscal (…) « J’aurais pu parler de ‘taxe Pécresse’ mais je ne le ferai », a-t-il fustigé, faisant directement allusion à la « taxe Valls » que Valérie Pécresse avait brandie en menace au mois de juin.
Le Premier ministre conclut d’ailleurs son intervention avec une couche encore plus cinglante en invitant l’ex-ministre du Budget « à faire attention aux augmentations qui pèseraient sur les usagers, d’autant qu’ils n’ont pas encore – c’est le moins que l’on puisse dire – vu d’amélioration. »
Sources : The Huffington Post et le Parisien
Rappelons au passage qu’Hidalgo a augmenté le stationnement de 300% pour les parisiens résidentiels, en augmentant le ticket de stationnement de 3€ à plus de 9€ alors que ça se justifiait moins que l’augmentation du Navigo.