Angela Merkel hausse le ton sur l’accord de libre-échange UE-USA
La chancelière allemande est montée au créneau ce jeudi pour plaider la cause du traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis (TTIP) dont les négociations tardent à se concrétiser.
« Je considère cet accord comme absolument juste et important et dans l’intérêt absolu de l’Europe. Beaucoup de régions dans le monde concluent les unes avec les autres des accords commerciaux et je ne vois pas pourquoi précisément les deux plus grandes zones économiques ne devraient pas établir des normes. »
Angela Merkel a profité d’un point presse à Berlin pour hausser le ton sur ce dossier épineux dont les détracteurs sont légion, à l’image de Paris de plus en plus sceptique sur son issue, mais également au sein même de son parti. Et pour cause, les pourparlers gouvernementaux ont été entamés en 2013 afin d’accoucher de la plus grande zone de libre-échange planétaire, couvrant, le cas échéant, 45,5 % du PIB mondial !
Si les partisans du « oui » considèrent que le TTIP boosterait la croissance des deux parties, ceux qui militent pour le « non » fustigent le champ libre dont bénéficieraient les grandes entreprises dans le rapport de force qui les opposent aux Etats. D’autant plus que cette perspective déséquilibrerait a fortiori la régulation des marchés.
Aucune date annoncée
Toutefois, aucun calendrier n’a encore été évoqué par l’intéressée qui considère notamment qu’un tel pacte serait de nature à sauvegarder de nombreux emplois-jeunes sur le Vieux Continent. Pour rappel, le TTIP devait initialement voir le jour avant la fin du mandat de Barack Obama. « Une hérésie » répond Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, qui a récemment jugé « impossible » qu’un accord soit trouvé en 2016.
Le média belge, La Libre, rappelle néanmoins qu’un quatorzième cycle de négociations s’est achevé mi-juillet à Bruxelles, accouchant d’un rapprochement significatif entre les protagonistes. « Mais il reste encore beaucoup de travail à faire », tempérait à cette occasion le négociateur en chef pour l’UE, Ignacio Garcia Bercero.
Source : La Libre