Le FMI demande à la France des réformes fondamentales
Alors que le gouvernement affiche sa plus grande confiance dans sa capacité à atteindre son objectif de réduction du déficit public, le FMI émet ses doutes dans un rapport publié fin octobre 2015. Selon lui il faut que la France réalise des réformes fondamentales faute de quoi elle n’arrivera peut-être pas à réduire le déficit public en dessous de 3% du PIB en 2017.
Selon le gouvernement c’est tout à fait faisable : les prévisions de croissance sont telles que le déficit public français va rentrer, en 2017, dans les clous du Pacte de Stabilité. Moins de 3% du PIB, comme le réclame Bruxelles depuis des années. 2017 est la dernière date limite avant une amende pouvant atteindre plusieurs milliards d’euros.
Pour le FMI, toutefois, la stratégie du gouvernement risque de ne pas marcher. Si la France parvient à ses fins ce sera « de justesse » et tout imprévu risque de faire sauter ses plans. Mais le gouvernement a une solution à portée de main, selon le FMI : réformer.
Le Fonds Monétaire International, dirigé par Christine Lagarde, prône en effet de réduire « la croissance de l’emploi public » et de relever « l’âge effectif de départ à la retraite » pour les fonctionnaires. Mais pour ce faire il faudra réaliser un audit interne « à tous les niveaux ».
Des réformes que le gouvernement ne semble pas enclin à réaliser. Mais il devrait : selon le FMI l’absence de ces réformes pourrait mener la France dans une « longue période de croissance faible ». Pas vraiment de quoi faire baisser drastiquement le chômage.