Vente d’Adidas: une faute a été bien commise envers Tapie
Les avocats de Bernard Tapie et du Consortium de réalisation ont procédé à leur plaidoirie ce mardi dans l’affaire qui avait opposé la banque, en charge de la vente d’Adidas et Tapie.
L’affaire concernant la vente d’Adidas connait une petite progression ce mardi devant la Cour d’Appel de Paris. Les avocats des deux parties ont effectué leurs plaidoiries. En 1993, la banque en charge de la vente de la marque aurait commis une faute en ayant pris part à son rachat avec un important bénéfice, préjudiciable pour le vendeur Bernard Tapie. Des préjudices pouvant valoir entre zéro et des milliards d’euros.
L’avocat du Consortium de réalisation, Jean-Pierre Martel n’avait pas nié le fait que la banque avait « supporté en totalité des risques d’échec en contrepartie d’une part importante de l’éventuelle plus-value». Emmanuel Gaillard, l’avocat de Bernard Tapie estime que «prendre les risques et la plus-value, c’est se comporter en propriétaire d’Adidas», et que le Consortium était en charge de la vente de la marque pour le bénéfice de Bernard Tapie. En droit civil, cet acte est dit «constituer contrepartie», et les mandataires n’ont pas le droit de le pratiquer.
Martel n’a pas pris le temps de se défendre sur ce point: «Même s’il y a contrepartie, le seul droit du vendeur est de réclamer la différence de prix au jour où il a vendu son bien. Il n’a pas le droit au bénéfice de son appréciation future.» Bernard Tapie était d’accord avec le prix, de ce fait, il n’aurait pas le droit de réclamer autre chose. «Le jour où il signe le mandat de vente, c’est fini !» M. Gaillard avait affiché sa colère contre ces «génies malhonnêtes de la finance, une banque préférant faire de l’argent pour elle-même que pour son client».
crédit photo: JJ Georges