Les restaurants s’inquiètent du développement de « restaurants clandestins »
La France compte près de 3.000 restaurants « clandestins » qui ne paient pas d’impôts selon un communiqué de Synhorcat, Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs.
« Pour un repas comprenant une entrée, un plat, un dessert, des alcools servis sur fond de musique, on trouve des offres à 80 euros sur des plateformes numériques. Nous ne sommes plus là dans un modèle de participation aux frais, mais bien dans un commerce qui s’affranchit totalement des questions de santé publique et de toute fiscalité et réglementation », avait indiqué le communiqué qui a été publié pendant une réunion avec Martine Pinville, la nouvelle secrétaire d’État en charge du Commerce et de la Consommation.
Didier Chenet, le président du Synhorcat avait annoncé la semaine dernière à l’AFP qu’il « n’y avait pas lieu de s’inquiéter, on pourrait imaginer qu’il y aura 20 000 restaurants clandestins dans 3 à 5 ans » si le modèle correspond au développement d’Airbnb. Le syndicat exige « une déclaration systématique et obligatoire à l’administration ainsi qu’aux services fiscaux ». Il veut également le « respect des règles existantes, notamment l’obligation de disposer d’une licence pour pouvoir vendre de l’alcool ».
« Nous vivons dans un monde de fous où les acteurs de l’économie traditionnelle de l’hôtellerie et de la restauration se voient imposer toujours plus de réglementations au nom de l’intérêt et de la protection du consommateur, alors que pendant ce temps les plateformes de l’économie collaborative nous concurrencent en s’affranchissant de la loi », a indiqué Didier Chenet.
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