Les banques suisses s’adaptent aux transformations réglementaires
Jacques de Watteville, le Secrétaire d’État aux questions financières internationales en Suisse, déclarait à la presse à l’occasion de la signature à Bruxelles d’un accord d’échange automatique d’informations en matière fiscale avec l’Union européenne, qu’un « grand ménage était en cours » dans le secteur bancaire de son pays.
Pourtant, les changements réglementaires en matière de transparence fiscale n’ont pas l’air de déstabiliser plus que ça les établissements bancaires helvétiques. Les transformations de la régulation avaient été anticipées et bien préparées, et le secteur bancaire privé a prouvé sa solidité.
En outre, les analystes notent que le départ des épargnants européens, causé par la fin progressive du secret bancaire, a été compensé par l’arrivée toujours plus marquée des investisseurs en provenance des régions émergentes.
Les clients fortunés d’Asie du Sud-Est, d’Amérique latine et du Moyen-Orient sont disposés à payer plus cher pour bénéficier du savoir-faire et de la fiabilité des banques privées suisses.
Toutefois, pour améliorer leur visibilité sur les marchés internationaux et faire face à la pression sur les coûts de gestion attribuée à la surrèglementation et aux exigences des régulateurs, les acteurs du marché bancaire suisse sont dans un processus de consolidation.
Parmi les exemples récentes, peut-être celui qui attire le plus l’attention est le processus de revente des activités de la Banque Pasche, gestionnaire de fortune historique de la place financière de Genève. Toutes les occasions sont bonnes pour obtenir des économies d’échelle et offrir une vaste palette de services aux clients.