Gestionnaires de fortune: progression des actifs sous gestion
Selon le dernier classement du cabinet de conseil Scorpio, qui inclut les données de plus de 200 banques, les banques privées augmentent en taille avec une progression à la fois des actifs sous gestion (+3,4%) et des afflux nets d’argent frais (+25,8%).
Toutefois, si les volumes gérés sont en hausse, les marges ne s’améliorent pas. Le rapport entre coûts et revenus s’est ainsi détérioré pour la troisième année consécutive à 84,4% en 2014, contre 83,5% en 2013 et 79,9% en 2012.
« La bonne nouvelle est que les volumes et la demande pour les services de gestion de fortune ont augmenté pour beaucoup d’instituts. La mauvaise est que le secteur continue de faire face à de fortes pressions si l’on tient compte du rapport entre les coûts et les revenus », observe ainsi Sebastian Dovey, associé chez Scorpio.
D’après ce classement, les banques privées suisses sont toujours les leaders mondiaux de la gestion de fortune. Elles gèrent plus de 4000 milliards d’euros d’actifs, ce qui représente plus d’un quart du marché mondial.
Mais les établissements helvétiques n’échappent pas au durcissement législatif des années d’après-crise. A titre exemple, les dix plus grands gérants de fortune regroupent plus de 47% de parts de marché, dont près de 10% pour UBS à lui seul.
Dans ces mouvements d’achats et de ventes, certains grands noms de la place financière helvétique ne sont pas passés inaperçus, comme la Banque genevoise Pasche, que chercheraient à racheter plusieurs groupes internationaux.