Crise du porc: deux gros industriels boudent les ventes
Bigard-Socopa et Cooperl qui occupent environ le tiers des achats de porc breton. Ils estiment que les prix du kilo des viandes est trop cher. Jusqu’à maintenant, aucune référence nationale n’a été pas encore été déterminée lundi.
Au moment où la filière porcine est suspendue provisoirement, voilà qu’il y a de nouveaux rebondissements dans l’affaire. Pas de cotation effectué lundi matin au Marché du porc Breton, où normalement les prix de référence national de la viande est établit deux fois par semaine: Cooperl et Bigard-Socopa, les plus importants acheteurs de porcs estiment que le prix actuel de la viande de porc est trop cher et ont boycotté la vente, provoquant de nouveaux bras de fer avec les éleveurs.
MPB prend en charge environ 25% des ventes de porcs en Bretagne et 18% sur le plan national. L’absence de cotation ne freinerait pas les éleveurs qui envisagent de vendre en direct aux abattoirs mais la négociation, sans prix de référence, est assez difficile. En prenant cette initiative, les deux industriels présentent leurs mécontentements sur le prix de la viande de porc, qui est évalué à 1,40 euro le kilo, un objectif mis en place par le gouvernement depuis 12 juin pour résoudre la crise que les éleveurs de porcs français traversent actuellement.
Au moment où les cours se situaient aux environ de 1,30 euros par kilo, Stéphane le Foll, le ministre de l’Agriculture, avait jugé « nécessaire » que les payés aux producteurs doivent augmenter « rapidement » à 1,40 euros, une somme qui correspond aux coûts de production. Mais les industriels français pensent que ce prix nuisent à leur activité vue qu’ils dont aussi faire face à des concurrents européens comme les allemands et les espagnols qui appliquent des prix très bas à cause des exigences sociales.
D’après Cooperl, ‘«une volonté politique de court terme a réussi à porter le cours à 1,40 euro en France, l’Allemagne abaissait brutalement son prix d’achat, et à ce jour 25 centimes séparent le cours français du cours allemand». «Les capitaux de la Cooperl sont la propriété de ses adhérents, déclare la coopérative. Ils n’ont pas vocation à financer un cours politique pour tenir la tête hors de l’eau à une partie de la production française. Notre effort ira en totalité à l’abattage et à la valorisation des porcs de nos adhérents», indique-t-elle en ajoutant qu’elle suspend ses achats externes au cadran à partir de lundi.
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