Bourse: Shanghai et Tokyo continuent leur chute, le reste de l’Asie en sursis
Serait-ce un mardi noir? La Bourse de Shanghai a chuté de 4% ce matin après une baisse de 6,41% à l’ouverture alors qu’elle avait enregistré une chute de 8,49% la veille. En Asie, les places arrivent encore à tenir le coup, et redresse un peu la barre après une journée de chute ébranlant l’Europe et Wall Street.
En fin de matinée, Tokyo avait augmenté de 1,10%, Hong Kong à 2%, Séoul s’est redressé avec 1,32% et Sydney a gagné 2,30%. Également, les cours des matières premières se sont un peu redressés tout comme le prix de pétrole qui a nettement progressé.
Mais à la clôture, l’indice Nikkei a dégringolé de près de 4%, comme la veille où les 225 valeurs phares de la place de Tokyo avaient baissé de 4,61%.
Est-ce que les marchés sont en train de relativiser la déroute chinoise? Pas vraiment! La Bourse de Shanghai a perdu tous ses gains de l’année, en franchissant son niveau le plus bas, mais le gouvernement semble impuissant devant la crise qui affaiblit la deuxième puissance économique mondiale.
« Les investisseurs (chinois) paniquent et vendent tous azimuts. Ils ont perdu toute confiance, et il y a de la marge pour que le marché dégringole encore », avait commenté l’analyste courtier du Huaxi Securities, Wei Wei. « Le gouvernement ne va pas intervenir pour sauver le marché une nouvelle fois, car c’est une crise plus générale qui s’étale partout. Ça ne va pas marcher cette fois-ci », a-t-il affirmé à l’agence Bloomberg.
De plus, avec la dévaluation du yuan, la Chine aurait appliqué une solution extrême, plus extrême que l’interdiction contraignant les grands groupes de vendre leurs actions ou encore l’achat massif de titres par des organismes publics en juin.
Dimanche dernier, le gouvernement chinois a déclaré que l’important fonds de pension chinois qui s’occupe de la gestion de toutes les retraites investirait une partie de ses gigantesques actifs dans les Bourses locales. Mais cela ne convainc pas.
« Les marchés financiers sont entrés dans une sorte de cercle vicieux », a déclaré à l’AFP Gui Haomin, un analyste du courtier Shenwan Hongyuan. À court terme, il ne trouve pas de possibilité d’éviter la débâcle.
crédit photo: Héctor Romero