Economie : l’Afrique, terre d’avenir pour les jeunes investisseurs
Souvent décrié, le continent africain attire de plus en plus de jeunes investisseurs, inventifs et motivés. Bien loin des milliards venus de Chine ou des Etats-Unis destinés à l’exploitation des matières premières, ces jeunes pousses africaines s’attachent avant tout aux forces vives du continent, en misant notamment sur l’humain et les nouvelles technologies. Parmi eux, Loïc Folloroux tente de rapprocher les Africains par le web.
Doté d’une formation universitaire solide et d’une fine connaissance du continent africain, Loïc Folloroux a fait le choix d’investir en Afrique. Comme lui, de plus en plus de jeunes tentent leur chance, avec parfois de réelles réussites.
Créateur du site AfricaTime, qui se veut « le rendez vous de l’Afrique sur internet », il offre ainsi aux internautes un compte-rendu régulier et précis de l’actualité du continent, classée par pays. Unique, cette première plate-forme panafricaine connait un succès grandissant, grâce à un accès internet de plus en plus répandu, notamment au sein des classes moyennes.
Si les difficultés économiques, la rareté d’une population formée et apte à exercer des métiers à haute valeur ajoutée ou l’instabilité politique qui continue de gangréner le continent restent des problèmes majeurs, ces jeunes entrepreneurs ont confiance en l’avenir.
Souvent, ils mènent parallèlement un combat humanitaire, en faveur des populations les plus défavorisées du continent. Loïc Folloroux est ainsi l’actuel vice-président de l’association Children of Africa, qui vise à offrir l’éducation et la santé à un maximum d’enfants.
En mai dernier, se tenait à Abidjan le second Forum de la Jeunesse Africaine, centré sur le thème de… l’entreprenariat. « La croissance de l’Afrique ne peut se faire par le secteur public mais par la jeunesse » a ainsi affirmé le Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Ousmane Diagana.
Plus de 1 500 jeunes entrepreneurs se sont ainsi croisés, ont pu échanger, proposer et présenter des projets innovants, offrant des effets concrets aux populations locales. Ni le secteur public, ni les investissements massifs venus de l’international ne pourront ainsi créer une véritable culture de l’entreprise en Afrique. Seule la jeunesse, de plus en plus connectée et désireuse de se rendre utile, le peut.