Baisse du prix du pétrole : la Banque d’Algérie s’inquiète
Ce n’est pas vraiment une nouveauté et déjà, de nombreux observateurs et spécialistes ont alerté les autorités et l’opinion publique. Mais dans une note en date du 12 juillet, c’est la Banque d’Algérie, elle-même, qui révèle que les recettes de pétrole et de gaz ont baissé de près de 50% au premier trimestre 2015, par rapport à la même période en 2014. Une situation qui laisse craindre une crise financière majeure pour le pays.
L’Algérie risque de payer le prix fort une situation de trop forte dépendance de son économie vis-à-vis des hydrocarbures. En effet, cette énergie rapporte à l’Algérie plus de 95 % de ses recettes extérieures et 60 % du budget de l’état. Et justement le cours du pétrole au cours des derniers mois a chuté. Le prix moyen du baril de pétrole est passé de 109,55 dollars à 54,31 dollars entre le premier trimestre 2014 et le premier trimestre 2015. Les réserves de change du pays ont fondu de près de 20 milliards de dollars.
Depuis de nombreux mois, le think tank algérien « Nabni », mais aussi de nombreux intellectuels et chefs d’entreprises appellent à un changement dans l’économie algérienne exclusivement basée pendant des années sur les hydrocarbures. La manne pétrolière doit servir à diversifier son économie par le biais d’investissements sinon d’ici deux ou trois ans, les difficultés pour payer les salaires des fonctionnaires, pour maintenir les importations, et assurer l’activité économique, seront très importantes.
Crédit photo : Julian PIERRE