La Grèce entraine l’Europe dans une tourmente financière
Les marchés boursiers de l’Europe pourraient connaître une importante chute à l’ouverture lundi, ébranlés par les risques de la sortie de la Grèce de la zone euro suite aux différents échecs de négociations avec ses créanciers.
Le destin de la Grèce dans la zone euro est incertain, malgré les mesures de contrôle que le gouvernement avait prix pour éviter l’effondrement de secteur financier. Cette situation entraine l’Europe dans une importante tourmente financière.
Les contrats à terme connaissent un recul de 5% pour les Bourses de Paris et Francfort vers 07h00 GMT et de 3% pour celle de Londres. Sur le marché obligatoire secondaire où se déroulent les échanges la dette émise des taux, les taux des pays du sud de la zone euros sont les plus fragiles et peuvent encore chuter si la Grèce est éjectée de la zone euro. La situation révèle la défiance des investisseurs. Vers 06h00 GMT, le taux à 10 de l’Espagne avait grimpé de 2,720% contre 2,150% vendredi lors de la clôture dure le marché où s’échangeait la dette déjà émise. Celui de l’Italie a également connu une hausse de 2,598% contre 2,110%.
Le taux de l’Allemagne a par contre connu une baisse de 0,738% contre 0,922% et celui de la France à 1,198% contre 1,297%. « Le papillon grec semble sur le point de causer une tempête sur les marchés financiers », avait commenté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les marchés, cependant, affichaient une issue positive d’après les indices de la semaine dernière. Sauf que les négociations entre Athènes et ses créanciers ont échoué samedi soir, laissant envisager que la Grèce ne pourrait pas payer ses dettes et risquerait de ce fait d’être éjectée de la zone euro.
« Les marchés pensaient qu’un accord était possible (…) donc les marchés réagissent », a indiqué lundi le ministre français des Finances Michel Sapin.
« Les marchés ne sont pas préparés » à l’éjection de la Grèce de la zone euro d’après, Stampa Catherine Mann, chef économiste de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans un entretien au journal italien .
« Le désaccord entre la Grèce et ses créanciers, ainsi que la décision du gouvernement grec de mener un référendum sur les propositions de l’Eurogroupe (…) font que le risque de défaut est plus élevé que jamais », commentent les stratégistes obligataires chez BNP Paribas.
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