L’offre de Monsanto à 45 milliards de dollars, rejetée par Syngenta
Le groupe suisse d’agrochimie n’a pas accepté l’offre de 45 milliards de dollars que l’américain Monsanto avait proposée estimant que cela ne le valorisait pas et ne prenait pas en considération les obstacles de la concurrence.
D’après les sources, les deux auraient fait appel à des banques d’investissement sur un projet de rapprochement qui a donné naissance à un géant mondial de l’agrochimie d’une valeur 31 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Mais l’offre de Monsato a été repoussée unanimement par le conseil d’administration de Syngenta, une offre de qui évaluait le groupe à 434 euros par action.
« La proposition de Monsanto ne reflète pas les perspectives exceptionnelles de croissance offertes par la stratégie intégrée de Syngenta ni le potentiel important de valorisation future de l’innovation dans le domaine des cultures et les positions de leader de l’entreprise », a annoncé le président du groupe suisse, Michel Demaré. Il est noté que les deux groupes sont des leaders sur le marché des semences aux États-Unis.
Une rumeur de fusion entre les deux groupes a été répandue depuis fin avril. Monsanto avait pris contact avec Syngenta l’année dernière. Monsanto s’est toujours intéressée par l’activité du groupe suisse qui souhaite renforcer ses activités en Europe, mais surtout parce que la fiscalité y est plus avantageuse.
Syngenta est née des divisions de Novartis et de Zeneca. Le groupe a fait un important investissement dans la recherche-développement pour augmenter la productivité des cultures du soja, de la canne à sucre, du maïs et des céréales. Monsanto quant à lui, se spécialise sur les semences génétiquement modifiées et conventionnelles. Elle a investi près de 1,7 milliard de dollars l’année dernière pour la recherche-développement.
« Il y a une logique stratégique évidente derrière un rapprochement », a déduit l’une des sources. « Syngenta est la seule cible disponible dans la protection des récoltes. Ce n’est pas étonnant que Monsanto continue de lui tourner autour. »