Combien les prostituées touchent-elles ?
Le mouvement du Nid et la société d’expert Psytel ont publié ce jeudi 28 mai, le résultat d’une étude effectuée sur le coût de l’activité. Nommée « Prostcost » et financée par la Commission européenne, l’étude a pour objectif de comprendre le coût économique et social de la prostitution, en « prenant à revers le mythe d’une prostitution créatrice de croissance ».
D’après les institutions ont compte « 29 postes de coûts » en se basant aux données nationales, aux études et aux enquêtes existantes, aux analyses d’experts et aux interviews de prostituées. Leur analyse leur a amené un chiffre : 1,6 million d’euros de coût pour la société française.
D’après cette étude, la France compte près de 37 000 prostituées sont près de 85% des femmes, dont 62% « officieraient sur internet », 30% dans la rue et 8% dans les bars ou les salons de massage. Les auteurs de l’étude évoquent un chiffre d’affaires global de 3,2 milliards en calculant le nombre de prostituées et leurs gains mensuels moyens supposés.
Ainsi, les prostituées toucheraient aux alentours de 87 700 euros soit près de 7 300 euros par mois. D’après le témoignage d’une prostituée, le tiers de ses revenus serait reversé à l’impôt, vu qu’elle s’était déclarée en profession libérale. D’après ce chiffre, il est possible d’envisager un impôt à 4 800 euros, si l’on considère les sommes que les personnes des réseaux reversent.
Les auteurs de l’étude évoquent un problème. L’argent des clients de la prostitution est en bonne partie soustrait au circuit de l’économie classique » et « envoyée à l’étranger ». Cette évasion fiscale équivaut à près de 853 millions d’euros en admettant que « 45% du chiffre d’affaires est exportés par les réseaux « Si les clients de la prostitution dépensaient leur argent dans n’importe quelle autre activité, la société française économiserait chaque année plusieurs centaines de millions d’euros de dépenses liées aux conséquences de la prostitution et augmenterait ses recettes fiscales » ont expliqué les auteurs.
crédit photo:Tomas Castelazo/wikipédia