Areva/EDF: la décision du gouvernement « d’ici l’été »
Aucune décision n’a encore été prise concernant la forme de rapprochement d’Areva et d’EDF, selon le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron qui a précisé qu’une réunion aura lieu le 3 juin à l’Élysée, et que la décision serait connue « d’ici l’été ».
« Le gouvernement n’a pas arrêté sa décision », a annoncé le ministre, lors de la réunion de deux heures avec les représentants des syndicats du groupe Areva.
« La réunion du 3 juin autour du président de la République sera un moment important » pour le dossier et tous les acteurs, dont les salariés auront « une pleine visibilité » « d’ici l’été », a-t-il déclaré.
EDF a affirmé son intérêt concernant la reprise de la division réacteurs d’Aréva ou du moins le rapatriement que quelques électriciens publics des ingénieurs d’Areva, sans mentionner un chiffre pour sa proposition.
« Nous ne sommes pas en train de faire du meccano financier, en découpant des bouts d’entrepris pour savoir si elles doivent aller d’un côté ou de l’autre », a ajouté le ministre, en confirmant que le gouvernement se focalise surtout sur la mise en place « d’une nouvelle stratégie industrielle » pour la filière nucléaire.
« Ce ne sont pas les partenaires qui nous indiquent la stratégie qu’on peut avoir », a-t-il encore ajouté.
M.Macron a félicité « l’esprit de responsabilité » des « représentants syndicaux experts du sujet, et en même temps très responsables et donc très exigeants ».
Les syndicats d’Areva n’ont pas pour autant caché leur frustration.
« On n’a pas eu de réponse (à nos questions sur l’avenir d’Areva et de la filière nucléaire, NDLR) », a annoncé à l’AFP Pascal Evariste (CGT). « On a eu l’assurance que des réponses seront trouvées, ce n’est pas tout à fait la même chose. »
Le syndicaliste affirme être « un peu frustré » de la rencontre même « s’il n’en attendait pas forcément grand-chose ».
« On aura avant fin juillet une description de la filière, mais en attendant, les négociations continuent sur le social », a-t-il dit, en évoquant que « le plan social prévu est pleinement assumé par le ministre », à cause de la sous-charge d’activité.
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