Bilan du quinquennat de Hollande: un million de chômeurs en plus en 3 ans

Bilan du quinquennat de Hollande: un million de chômeurs en plus en 3 ans

hollandeLa France compte actuellement 1 million de chômeurs supplémentaires, toutes catégories confondus. Et la course continue, car les chiffres continuent d’augmenter.
Ainsi, l’ensemble des catégories du chômage compte actuellement près de 1 018 400 de chômeurs supplémentaires depuis mai 2012. C’est le bilan des trois premières années de quinquennat de François Hollande, soit près de 586 600 de chômeurs en plus dans la catégorie A et plus de 400 000 personnes sans emplois de plus pour les catégories B, C, D et E.
En 35 ans, et malgré les différentes promesses de retournement, le nombre de chômeurs a continué d’augmenter. Ce qui montre l’inefficacité des politiques économiques instaurée et l’échec incontestable de l’exécutif.

 
Outre la pause qui s’est présentée entre le mois de mai 2010 et le mois d’avril 2011, la hausse du chômage s’est carrément stagné au cours des sept dernières années.
Cependant, il était parfaitement possible d’éviter ce résultat catastrophique. Ce n’est pas une fatalité politique, si l’on se réfère aux cas des États-Unis.

 
Alors qu’aux États-Unis, le taux de chômage passait du 10 % à 5,5 % entre 2010 et 2015, le nombre de chômeurs continuait de grimper aussi bien en France que dans l’ensemble de la zone euro. En effet, le taux de chômage de la zone euros franchit aujourd’hui les 11,2 %. Depuis la crise, les dirigeants européens semblent incapables d’établir un diagnostic correct sur le mal qui touche la zone euro. Dominée par une doctrine économique assez dominante, l’Europe s’est alors investie dans une course à l’austérité qui s’est correctement résumé par les déclarations de jean Claude Trichet, Président de la Banque centrale européenne en 2010:
« En ce qui concerne l’économie, l’idée que les mesures d’austérité peuvent déclencher une stagnation est incorrecte »
Car, c’est sure cette base que le politiques macroéconomiques européennes s’est fondé durant ces sept dernières années. D’après un ex-dirigeant de la BCE, les mesures d’austérité devraient favoriser la baisse du chômage en Europe. C’est en d’autres termes une « austérité expansionniste ». Sauf que c’est une grossière erreur puisque les résultats sont palpables avec un chômage de masse et l’absence d’une structure capable de renouer avec la croissance et avec l’emploi.

 
Si l’Europe s’obstine à une politique qui ne marche pas, de l’autre côté de l’Atlantique, le diagnostic est totalement opposé. La crise est traitée selon les dimensions monétaires donnant un résultat rapide et profond. Ben Bernanke, directeur de la Réserve fédérale des États-Unis a mis en place un programme de soutien monétaire massif à l’économie, une tâche que son successeur a poursuivie.
Cette dimension monétaire échappe complètement à l’Europe et à François Hollande, alors qu’il n’a plus d’excuse. Le diagnostic américain est rendu officiel dès le mois de septembre 2012. À partir de cette date, l’Europe s’est voilé la face et ne veut pas voir ce qui se passe réellement. Dans le Royaume-Uni, le taux de chômage est de 5,5 % de chômage, et au Japon 3,5 %. Ces pays ont suivi la même stratégie: une révision des banques centrales et une forte expansion monétaire.

 
Mais comme en 1929, l’Europe n’a voulu rien entendre ni voir, quand l’Europe était touchée par l’incompétence monétaire forcée, et l’effort fourni par Mario Draghi depuis, 2015 n’est pas suffisant, c’est même assez timide pour aboutir des résultats tangibles et rapides.

 
La BCE et Mario Draghi doivent obtenir un mandat, pour pouvoir agir comme les grandes centrales. En d’autres termes, ils doivent obtenir un mandat de plein emploi, basé sur du mandat « dual » à la Réserve fédérale des États-Unis. Mais jusqu’à maintenant, la BCE se contente de stabiliser les prix dans un monde qui frôle encore la déflation. Ainsi, tant que la France ne s’efforce pas de reformer son mandat monétaire européen, elle ne peut pas espérer un retour au plein emploi.