Santé: les cliniques sous pressions
Les cliniques n’acceptent pas les baisses de tarifs et ont peur la suppression de 10 000 postes.
Le gouvernement a pris la décision de diminuer de 2,5 % les tarifs de remboursement qui leur a octroyé par l’Assurance maladie pour les actes répertoriés.
La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a annoncé ses craintes concernant l’impact de cela décision du gouvernement annoncé le 10 mars dernier. En effet, le gouvernement a décidé de réduire de 2,5 % les tarifs des remboursements que les cliniques perçoivent de l’assurance maladie pour des actes répertoriés.
Les tarifs de remboursement des hôpitaux publics ont été également diminués, mais seulement de 1%. Le ministère de la Santé fait allusion à une décision « équitable » en expliquant que la baisse appliquée aux cliniques a pour objectif de gagner des allègements de charges qui leur sont octroyées dans le cadre du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et du Pacte de responsabilité que les hôpitaux publics ne jouissent pas.
Cette décision est « incompréhensible » selon le FHP. La Fédération a affirmé mercredi dernier dans un communiqué qu’elle « rompra les négociations de branche visant à négocier les contreparties du pacte de responsabilité » où elle s’était engagée à créer « 2.700 emplois ».
Elle considère que la décision du gouvernement « va faire peser une menace » sur près de 10 000 emplois existants. Le président de la fédération, Lamine Gharbi, a même prévenu :
« Les cliniques vont devoir prendre des mesures d’ajustement, alors que les charges de personnel représentent 50 % de leur structure de coûts. »
La FHP rassemble près de 1 000 cliniques privées et hôpitaux. Elle pense que cette baisse de tarifs « va plonger, en plus des 25 % de cliniques en difficulté, 15 % supplémentaires d’établissements dans le rouge ».Entre 2010 et 2014, le FHP affirme que le «les tarifs des cliniques sont restés stables (-0,16 %) pour une inflation de 7 %, alors que leurs charges ont explosé de 18,95 % ». « Nous avons déjà réalisé d’importants progrès en matière de productivité, mais nous sommes au bout du bout des efforts possibles », explique-t-elle.
La FHP définie la mesure comme une « nouvelle agression caractérisée contre un secteur d’excellence et ses 156.000 salariés et 42.000 médecins». Avant l’annonce de ces baisses de tarifs mardi, elle avait déjà confirmé qu’elle participerait à la manifestation nationale organisée par les syndicats contre le projet de loi santé le 15 mars prochain.