EON dans le rouge en 2014 avant une réforme radicale
Les chiffres du géant allemand viennent d’être publiés ce mercredi avec une importante perte nette pendant 2014. C’est la plus grosse perte que l’entreprise a connue depuis sa création, alors qu’elle se prépare à une très importante réforme.
Suite au bénéfice de 2,09 milliards d’euros qu’EON a perçus en 2013, le résultat de 2014 est un véritable cauchemar avec une perte de 3,16 milliards d’euros. Le groupe a connu une importante dépréciation de 4,5 milliards d’euros durant le quatrième trimestre de 2014 surtout pour son parc de centrale électrique.
Il est vrai que la transition énergétique en Europe est assez couteuse pour le groupe et cela a un impact palpable sur la rentabilité de ses centrales au charbon et au gaz, pour concurrencer avec les énergies renouvelables subventionnées.
EON est présent en Allemagne, au Royaume-Uni et Scandinavie. Le groupe a décidé en novembre de ne plus se consacrer à la production classique d’électricité pour se focaliser sur les renouvelables, les réseaux et les « nouvelles solutions », mais également sur les réseaux intelligents qui sont surtout destinés aux maisons connectées.
Les activités traditionnelles du groupe qui concerne également les centrales nucléaires allemandes qui étaient à la fermeture jusqu’en 2022, le gaz et aussi le négoce d’énergie seront ressemblé à une nouvelle entité qui sera placée en Bourse.
Ce transfert « est un énorme défi » que le groupe a décidé de relever, et selon le patron du groupe Johannes Teyssen, elle est « logique et nécessaire ». Il promet des détails sur les nouvelles réformes durant le deuxième trimestre. La société qui prendra en charge les activités traditionnelles du groupe n’a pas encore de nom, et il compte sur les propositions des salariés.
En attendant la séparation, le groupe EON se sent handicapé comme ses concurrents RWE ou encore GDF Suez, mais encore plus à cause de son emplacement en face de la Russie. L’année dernière, le chiffre d’affaires du groupe a connu une baisse de 7 % à 111,6 milliards d’euros alors que l’excédent brut d’exploitation était de 9 % à 8,34 milliards. Le bénéfice net a également reculé de 24 % à 1,61 milliard d’euros. Une de la partie des baisses vient surtout de la réduction de la raille de la taille groupe qui avait eu un impact important sur d’activités du groupe ces dernières années. Le groupe s’est également séparé de sa filiale en Espace et le plus grand de ses activités en Italie. EON a quelque 60 000 salariés dans le monde.
2015 sera « une année toute aussi difficile que 2014, voire encore plus difficile », a déclaré M. Teyssen. EON envisage un nouvel impact sur les bénéfices, au moins au niveau de l’exploitation, dont un Ebitda entre 7 et 7,6 milliards d’euros et un bénéfice net entre 1,4 et 1,8 milliard d’euros.
Les investisseurs digéraient toutefois bien la nouvelle : l’action prenait 1,69 % à 14,11 euros à 10 h 28 GMT à Francfort. Les investisseurs n’ont pas vraiment eu du mal à accepter la nouvelle vu que l’action prenait 1,69 % à 14,11 euros.